ROME, Jeudi 23 avril 2009 (ZENIT.org) – Saint Anselme, né à Aoste, moine puis abbé du Bec, évêque de cantorbéry, mort le 21 avril 1109 est « l’une des figures les plus lumineuses de l’histoire de la pensée occidentale », affirme Benoît XVI.
Benoît XVI a adressé un message au cardinal Giacomo Biffi, qui a été son envoyé spécial aux célébrations de conclusion du IXe centenaire de la mort de saint Anselme qui ont eu lieu dans sa ville natale d’Aoste.
Le message est en date du 21 avril, jour anniversaire de la « naissance au ciel » de saint Anselme de Cantorbéry, moine du Bec, évêque et docteur de l’Eglise.
Benoît XVI voit en lui « une des figures les plus lumineuses de la tradition de l’Eglise et de l’histoire de la pensée occidentale ».
Il souligne l’exemplarité de sa vie de moine, mais aussi sa « méthode originale » pour « repenser le mystère chrétien », sa « subtile doctrine théologique et philosophique », son « enseignement sur le primat de la conscience et de la liberté » en tant qu’ « adhésion à la vérité et au bien », son action pastorale et sa défense des libertés de l’Eglise.
Pour toutes ces raisons, l’œuvre et la vie de saint Anselme « n’ont pas cessé de susciter un grand intérêt » ravivé aujourd’hui par les célébrations du IXe centenaire de sa mort et toute l’année « Saint Anselme » qui les ont précédées.
Benoît XVI souligne tout d’abord la formation d’Anselme dans les meilleures écoles de l’époque. Arrivé en Normandie, au monastère bénédictin du Bec, c’est là qu’il découvrit sa vocation monastique, rappelle le pape.
Il était habité par une « grande faim de savoir » et une « propension naturelle à la rigueur logique » qui lui fera mettre en lumière la cohérence du mystère chrétien.
Il étudia spécialement le lien « entre foi et perception », convaincu qu’il se fonde « dans la foi même » et grâce « au secours de la raison » dont la foi est « comme éclairée ».
Puis il devint abbé du Bec, et là, souligne le pape, il se distingua par son « génie éducateur » et par son style « alliant miséricorde et fermeté ».
Mais le pape Urbain II le nomma archevêque de Cantorbéry. Là aussi, il manifesta son « amour de la vérité », sa « rectitude » et sa « fidélité » à la conscience et son sens de la « liberté » épiscopale.
C’est pourquoi il travailla à libérer l’Eglise des « interférences temporelles incompatibles avec sa nature spirituelle ».
Le pape souligne enfin « l’actualité » de saint Anselme et de son œuvre : « Sa lumière brille sur toute l’Eglise, là surtout où l’on cultive l’amour de la vérité de la foi et le goût de son approfondissement par la raison ».