« Il n’existe pas de vie réussie sans sacrifice », confidence du pape aux jeunes

Le pape célèbre la messe des Rameaux place Saint-Pierre (2)

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ROME, Lundi 6 avril 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI propose aux jeunes une « vérité exigeante », mais aussi « profondément belle et libératrice » : « Il n’existe pas de vie réussie sans sacrifice ».  A ce propos, le pape a fait une confidence aux jeunes.  

Benoît XVI a présidé la procession – de l’obélisque à l’autel dressé sous l’auvent papal sur l’esplanade de la place Saint-Pierre – et la messe du Dimanche des Rameaux et de la Passion du Christ, hier à 9 h 30. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé à la célébration, notamment des jeunes. 

Confidence de Benoît XVI

Le pape n’a pas hésité à faire une confidence : « Si je jette un regard rétrospectif sur ma vie personnelle, je dois dire que c’est justement dans les moments où j’ai dit ‘oui’ à un renoncement qui ont été les moments grands et importants de ma vie ». 

Le pape a souligné que la dimension « universelle » de l’Eglise, sa « catholicité » implique justement le renoncement à se considérer soi-même comme un absolu. « L’universalité est toujours un dépassement de soi, un renoncement à quelque chose de personnel », une condition de la « paix », et un remède contre une vie « ennuyeuse et vide », a-t-il expliqué. 

La prière, une lutte

Prenant comme modèle la prière de Jésus au Jardin des Oliviers et la « peur » qu’il a ressentie devant le « pouvoir de la mort » et du « mal », le pape en a tiré cette consolation : « Le Seigneur souffre nos angoisses en même temps que nous, il nous accompagne à travers l’ultime angoisse jusqu’à la lumière ». 

Il a invité les baptisés à prier en se « lamentant devant le Seigneur comme Job en lui présentant les demandes qui surgissent en nous face à l’injustice du monde et à nos propres difficultés ». 

Une prière qui est aussi une « lutte »: « Devant Lui, nous ne devons pas nous réfugier dans des phrases pieuses, dans un monde factice. Prier signifie toujours aussi lutter avec Dieu, et comme Jacob, nous pouvons lui dire : « Je ne te lâcherai pas tant que tu ne m’auras pas béni ». 

« Chers amis ! s’est exclamé le pape au terme de son homélie, à la fin de cette liturgie, les jeunes d’Australie remettront la Croix de la Journée mondiale de la jeunesse aux jeunes d’Espagne. La croix est en chemin d’un bout à l’autre du monde, d’une mer à l’autre ». Des applaudissements nourris lui ont répondu en quelque sorte « présents ». 

Toucher le mystère de Dieu

« Et nous, a poursuivi, le pape, nous l’accompagnons. Nous progressons avec elle sur sa route et ainsi nous trouvons notre route. Lorsque nous touchons la Croix, mieux, lorsque nous la portons, nous touchons le mystère de Dieu, le mystère de Jésus Christ. Le mystère que Dieu a tant aimé le monde – ‘nous’, ajoute le pape en levant les yeux vers les jeunes – qu’il a donné son Fils unique pour nous (cf. Jean 3, 16). Nous touchons le mystère merveilleux de l’amour de Dieu, l’unique vérité vraiment rédemptrice. Mais nous touchons aussi la loi fondamentale, la norme constitutive de notre vie, c’est-à-dire le fait que sans le « oui » à la croix, sans marcher en communion avec le Christ jour après jour, la vie ne peut pas être réussie ». 

Petits renoncements quotidiens

« Il n’existe pas de vie réussie sans sacrifice », affirme le pape, qui a souligné l’importance de dire un jour « oui » au Christ, dans une « grande décision », ajoute qu’elle doit être « reconquise » chaque jour : « Qui veut conserver sa vie pour soi, la perd. Qui donne sa vie – quotidiennement, dans les petits gestes qui font partie de la grande décision – la trouve. Voilà la vérité exigeante, mais aussi profondément belle et libératrice, dans laquelle nous voulons entrer pas à pas, pendant le chemin de la croix à travers les continents ». 

Le pape venait d’affirmer : « Par sa résurrection, Jésus dépasse les limites de l’espace et du temps » et que « la vie, la mort et la résurrection de Jésus sont pour nous la garantie que nous pouvons vraiment avoir confiance en Dieu ». 

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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