ROME, Vendredi 3 avril 2009 (ZENIT.org) – Au nom de la liberté d’expression, le P. Lombardi dit sa « stupeur » devant une résolution approuvée le 2 avril par la Chambre des Représentants de Belgique visant à protester officiellement auprès du Vatican contre les propos de Benoît XVI sur le préservatif, le 17 mars, dans l’avion qui le conduisait au Cameroun.
Les évêques de Belgique soulignent le sens du message du pape : « Sans une éducation à la responsabilité sexuelle, les autres moyens de prévention resteront déficients ».
Au micro de Radio Vatican, dont il est directeur, ainsi que de la salle de presse du Saint-Siège et du Centre de télévision du Vatican, le P. Federico Lombardi, a déclaré : « La résolution de la Chambre belge des députés suscite la stupeur étant donné que dans chaque pays démocratique apparaît comme évidente la liberté du Saint-Père et de l’Eglise catholique d’exprimer leurs positions et lignes d’action sur des sujets qui ont un lien évident avec la vision de la personne humaine et de sa responsabilité morale, avec les persectives d’engagement à l’éducation et à la formation des personnes, avec le service des malades et des personnes souffrantes ».
« La grande tradition et la grande expérience de l’Eglise dans les domaines de la formation et de la santé en particulier, y compris dans les pays les plus pauvres, sont si évidentes, que cela n’a pas besoin d’être démontré ou commenté », a en outre fait observer le P. Lombardi.
Il a posé la question de l’objectivité des jugements « occidentaux » émis sur les propos du pape : « On en vient aussi à se demander si les positions du Saint-Père ont été considérées avec une attention et un sérieux suffisant ou plutôt à travers le filtre non-objectif ni équilibré des échos qu’ils ont eus dans les media occidentaux ».
Pour leur part, les évêques catholiques de Belgique appellent aujourd’hui à une « réflexion sereine ».
« Nous prenons acte du vote par la Chambre des Représentants d’une résolution déclarant « inacceptables » les déclarations du Pape concernant la lutte contre le sida. Nous respectons le caractère démocratique de cette décision, mais en regrettons la teneur », déclarent les évêques.
Et d’expliquer : « Elle ne tient pas compte de ce que Benoît XVI a réellement voulu exprimer : sans une éducation à la responsabilité sexuelle, les autres moyens de prévention resteront déficients ».
« Nous espérons qu’à l’approche de Pâques, la polémique émotionnelle s’apaisera. Ce dont notre pays et l’Afrique ont avant tout besoin, est d’une réflexion sereine sur tous les moyens à mettre en œuvre pour faire reculer l’épidémie du sida », concluent les évêques de Belgique.