ROME, Lundi 29 septembre 2008 (ZENIT.org) – Devant les difficultés actuelles de la finance internationale et les remèdes apportés, le P. Lombardi souligne l’intervention de l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, Mgr Celestino Migliore, demandant la mise en œuvre effective des « objectifs du millénaire » pour éradiquer la faim et la pauvreté dans le monde, mais aussi l’ignorance et les maladies.
Le directeur de Radio Vatican, le P. Federico Lombari est en effet revenu sur les engagements économiques énormes pris très rapidement pour sauver le système financier américain.
Mgr Migliore a souligné que l’effort pour sauver de la crise les économies les plus développées est plusieurs fois supérieur à ceux de l’aide internationale.
« Sans rien retirer à l’urgence de surmonter cette crise, fait observer le P. Lombardi, cela pose naturellement une question : mais alors, ne peut-on, ne doit-on pas faire davantage pour sauver les économies et promouvoir le développement des pays les plus pauvres ? »
« On ne peut pas non plus oublier, ajoute le porte-parole du Saint-Siège, que les ressources nécessaires pour soulager les plus pauvres sont très petites par rapport aux dépenses militaires mondiales, et aux dépenses des peuples riches pour satisfaire leurs besoins non essentiels ».
« Ces réflexions, fait observer le P. Lombardi, peuvent paraître évidentes, et même ingénues, mais en réalité, elles sont essentielles pour une vision à long terme des intérêts de l’humanité tout entière, qui vise à un développement pacifique et équilibré à l’avantage de tous ».
Le directeur de la salle de presse du saint-Siège a aussi rappelé les paroles de Benoît XVI à l’angélus du dimanche 21 septembre.
Le pape disait en effet : « Jeudi prochain, 25 septembre, aura lieu à New York, dans le cadre de la 63ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, une rencontre de haut niveau pour vérifier la réalisation des objectifs fixés dans la Déclaration du Millénaire, le 8 septembre 2000. A l’occasion de cette importante réunion, qui rassemblera les responsables de tous les pays du monde, je voudrais renouveler l’invitation à prendre et à mettre en œuvre avec courage les mesures nécessaires pour éradiquer la pauvreté, la faim, l’ignorance et le fléau des pandémies, qui touchent surtout les plus vulnérables. Un tel engagement, même s’il demande des sacrifices particuliers, en cette période de difficultés économiques mondiales, ne manquera pas d’entraîner des bénéfices importants aussi bien pour le développement des Nations qui ont besoin d’aide de l’étranger que pour la paix et le bien-être de la planète tout entière » (cf. Zenit du 21 septembre 2008).
