Le Saint-Siège demande plus de protection pour les réfugiés

Intervention de Mgr Tomasi à l’ONU

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ROME, Jeudi 26 juin 2008 (ZENIT.org) – Il faut repenser au niveau international les mesures de protection des réfugiés ou des personnes déplacées, fuyant les conflits ou d’autres calamités : c’est ce que demande le Saint-Siège à l’ONU.

Mgr Silvano Maria Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à Genève, est en effet intervenu sur ce thème le 24 juin, lors de la 42e rencontre du Comité permanent du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR).

Mgr Tomasi a fait remarquer que la protection humaine est un concept qui peut être de nouveau élargi en incluant les personnes ayant des exigences de protection précises.

Il a cité le droit à « une nourriture suffisante » pour qui vit dans des camps de réfugiés, et d’être mis à l’abri de toute arrestation et de déportation, pour avoir tenté d’en sortir pour chercher du travail.

Il a aussi évoqué la nécessité de prévoir « des canaux adéquats d’entrée légale » pour les demandeurs d’asile, qui ne les contraignent pas aux mêmes démarches que les clandestins, ce qui les expose à des violences et à des abus.

Il souhaitait des mesures de détentions qui devraient être utilisée comme « une ressource ultime » et surtout « évitées pour les mineurs, pour lesquels elles se révèlent particulièrement traumatisantes ».

On estime que 40 millions de personnes sont, dans le monde, « arrachées par la violence et par la persécution » au centre d’un paradoxe mondial : à la croissance de cette « vague de personnes à la recherche de protection », les initiatives politiques proposées et mises en œuvre, « vont dans la direction opposée à une plus grande restriction et un plus grand contrôle  d’accès à la sécurité ».

Et dans ce processus, « les victimes véritables d’abus contre les droits humains fondamentaux et les victimes d’hostilités spécifiques sont cataloguées de façon confuse avec d’autres personnes en déplacement », a fait observer le représentant du Saint-Siège.

Pour six millions de personnes, ajoutait Mgr Tomasi, « l’exil » de leur patrie constitue une « nouvelle condition de souffrance », et la protection garantie est insuffisante tandis que le nombre des réfugiés grandit. Il déplorait une « indifférence croissante » face à la condition des demandeurs d’asile, en augmentation dans les pays industrialisés comme dans les pays en voie de développement.

« La protection est un concept dynamique qui a évolué depuis la Seconde Guerre mondiale », justement parce que la Convention de 1951 sur les réfugiés a lié leur protection à la déclaration universelle des Droits de l’homme.

Mais avec le temps, d’autres instruments ont été développés en référence avec certaines situations régionales et l’assemblée générale de l’ONU « a étendu la capacité de protection de l’UNHCR aux groupes non couverts par la Convention, comme les apatrides, les rapatriés, et certains groupes de déplacés de l’intérieur ».

Or, toutes ces mesures ont été adoptées sur la base de la conviction que la protection internationale n’est pas statique, mais une action visant à trouver des solutions de façon à ce que les populations déracinées puissent recommencer leur vie avec dignité ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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