Carmel : Un trésor de plus dans un « immense héritage spirituel »

Béatification de Marie-Josèphe de Jésus Crucifié

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ROME, Mercredi 4 juin 2008 (ZENIT.org) – Un trésor de plus s’est inscrit dans « l’immense héritage spirituel » du Carmel avec la béatification d’une carmélite de Naples, Marie-Josèphe de Jésus Crucifié.

Le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal José Saraiva Martins, représentant du pape, a adressé un message à l’assemblée, à l’issue de la béatification de la carmélite italienne sr Marie-Josèphe de Jésus Crucifié (Giuseppina Catanea), à Naples, dimanche dernier, 1er juin. La célébration eucharistique a été présidée par le cardinal archevêque de Naples, Crescenzio Sepe, en la cathédrale.

D’emblée, le cardinal Saraiva Martins, évoquait la phrase de Thomas Merton : « Il n’y a pas dans l’Eglise un membre qui ne doive quelque chose au Carmel ».

« L’Eglise de Naples, ajoutait-il, doit aujourd’hui au Carmel, en tant que lieu et école de sainteté, non seulement le don précieux de sa fille élevée à l’honneur des autels, mais aussi le rappel le plus autorisé à la vocation universelle à la sainteté, à sa valeur irremplaçable, à son actualité permanente ».

Et de citer les paroles de Paul VI aux Carmes : « Vous êtes fils de saints, conservez attentivement l’immense héritage spirituel qui vous est remis ».

C’est aux Napolitains que le cardinal appliquait ce mot en disant : « Oui, chers napolitains, vous êtes des enfants des saints : d’eux, l’on apprend à élever, jusqu’aux réalités célestes, les horizons de l’espérance, sans abandonner l’engagement à édifier la cité terrestre, y compris avec ses problématiques urgentes et inquiétantes ».

Le cardinal portugais expliquait que « plus nous contemplons le Seigneur, au milieu de ses saints, en entrant dans une communion vivante avec lui, plus forte se fait en nous l’espérance de l’engagement effectif et efficace, à améliorer -, à changer le monde qui nous entoure ».

Pour ce qui est de l’histoire et du message de la nouvelle bienheureuse, le cardinal Saraiva Martins a souligné « l’exigence inéluctable de la dimension contemplative dans la vie de tout chrétien ».

« Son exemple, ajoutait-il, nous indique aussi la route pour la cultiver ». Et son existence, soulignait encore le préfet de la congrégation romaine, « a été une vraie école de la charité, envers ses consoeurs comme envers le large champ d’apostolat qu’elle a cultivé, tout en étant moniale en clôture, uniquement pour faire aimer le Seigneur davantage ».

Le cardinal a également rapproché la bienheureuse Marie-Josèphe du charisme de sainte Thérèse de Lisieux qui « n’a pas voulu être sainte à moitié », sans nier ses spécificités, « ses dons mystiques avec différentes expériences spirituelles hors du commun ».

Son programme, disait-il, se résume bien par cette phrase de son journal : « Je veux vivre en me nourrissant de la volonté de Dieu… Je veux que ma volonté fasse une seule pâte avec la volonté de Dieu ». Ou bien par celle-ci : « Je désire ardemment vivre dans la volonté de Dieu, je sais que c’est ainsi qu’on fait des saints, et je veux devenir sainte pour rendre gloire à Dieu ».

Ce programme, disait le cardinal Saraiva Martins, doit être « la grande aspiration de tout chrétien, en pleine conformité avec la parole du Christ, unique et suprême modèle : « Ma nourriture est de faire la volonté du Père » (Jn 4, 34), parce que « qui fait la volonté de Dieu demeure à jamais » (1 Jn 2,17) ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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