ROME, Mardi 22 avril 2008 (ZENIT.org) - L'avortement sélectif aux Etats-Unis est dénoncé dans une enquête dont se fait l'écho « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (cf. Synthèse de presse du 19/03/08).

Selon une étude publiée dans PNAS, les familles chinoises, indiennes et coréennes qui vivent aux Etats-Unis présentent un déséquilibre des naissances en faveur des garçons lorsque leurs deux premiers enfants sont des filles. Dans ce cas, elles ont 1,5 fois plus de garçons que les familles d'origine européenne. Rappelons qu'en Chine, ce même chiffre était de 2,2 en 1990 et de 1,39 en Inde en 1997.

Ce déséquilibre résulte de l'utilisation de l'échographie qui "a presque doublé entre 1989 et 1999 chez les femmes asiatiques non japonaises, beaucoup plus que chez les femmes d'origine européenne", ajouté au fait qu'aux Etats-Unis l'avortement sur simple demande de la mère est légal jusqu'à la 24ème semaine de grossesse (ajoutons qu'il est moins coûteux d'avorter juste après une échographie)... A cela s'ajoute encore le fait que des cliniques spécialisées dans la détermination du sexe ont vu le jour outre-Atlantique et que certaines sociétés proposent désormais sur Internet un diagnostic du sexe du bébé dès la sixième semaine de grossesse à partir d'une goutte de sang.

Ce déséquilibre pourrait donc s'amplifier dans les années à venir et ce, d'autant plus que, comme l'explique Isabelle Attané, chercheur à l'Ined et auteur de Une Chine sans femmes, "la destruction des fœtus de fille n'obéit pas simplement à des raisons d'ordre économique, les facteurs culturel ou symbolique jouent aussi un rôle important".

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Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.

 

Source : Le Figaro (Pierre Kaldy) 22/04/08