ROME, Jeudi 17 avril 2008 (ZENIT.org) - Une nouvelle analyse révèle un tournant quelque peu insolite pris par Benoît XVI concernant les moyens à mettre en œuvre pour mettre fin aux conflits mondiaux : le pape affirme que l'aspiration à la paix passe par le respect du mariage.
Un ouvrage intitulé Pope Benedict XVI on Marriage: A Compendium (« Le pape Benoît XVI sur le mariage : un Compendium ») a été publié par l'Institut pour le mariage et les politiques publiques (Virginie, USA) à la veille de son voyage aux Etats-Unis.
Cette étude explique que, durant ses trois premières années de pontificat, Benoît XVI a parlé publiquement 111 fois de mariage, rattachant cette question à des thèmes comme les droits de l'homme, la paix mondiale et le dialogue entre foi et raison.
Maggie Gallagher, présidente de l'Institut pour le mariage et les politiques publiques, affirme que « le pape n'a cessé de dire, de façon très claire, que le débat sur le mariage et la famille est une question centrale et non secondaire, pour comprendre la personne humaine et défendre notre dignité humaine ».
L'analyse rappelle les propos prononcés par le pape à différentes occasions, par exemple en recevant les lettres de créances de la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis près le Saint-Siège, et son message pour la Journée Mondiale de la Paix de cette année.
Elle rapporte en outre les propos que Benoît XVI a tenus en recevant des hommes politiques le 21 septembre 2007. Il disait : « Certains estiment que la raison humaine est incapable de saisir la vérité et par conséquent de poursuivre le bien correspondant à la dignité de la personne. Et puis il y a ceux qui estiment que la suppression de la vie humaine dans sa phase prénatale ou terminale est légitime ».
Le pape, dans ce discours, jugeait par ailleurs tout aussi « préoccupante la crise de la famille, cellule fondamentale de la société fondée sur le mariage indissoluble d'un homme et d'une femme ».
« L'expérience montre que lorsque la vérité de l'homme est bafouée, lorsque la famille est minée dans son fondement, la paix elle-même est menacée, le droit risque d'être compromis et comme conséquence logique, on va à la rencontre d'injustices et de violences », affirmait encore Benoît XVI dans ce discours.
L'Institut a reconnu que présenter le mariage comme une condition nécessaire pour la paix mondiale « peut sembler étrange pour un Américain ».
« Le bref pontificat de Benoît XVI, estime Maggie Gallagher, est déjà un reproche à ces voix de notre temps qui veulent que nous ayons honte ou que soyons gênés de cette attention que nous accordons au mariage et aux questions sexuelles, qui veulent que nous abordions le débat contemporain sur le mariage comme une simple distraction qui nous détourne de questions plus importantes ».
Pour le pape, a-t-elle souligné, « il y a un lien très clair entre la vie, le mariage, la personne humaine dans la famille humaine, et les grandes questions internationales, comme la paix et les droits l'homme, que notre époque est appelée à affronter ».