ROME, Mercredi 30 avril 2008 (ZENIT.org) – « Les paroles du Saint-Père sont une stimulation pour la communauté internationale à s’intéresser plus au Burundi » confie à Fides le nonce apostolique, a la suite des paroles de Benoît XVI lors de la prière dominicale du Regina Caeli (cf. Zenit du 27 avril 2008).
« Nous sommes très reconnaissants au Saint-Père pour son appel en faveur du Burundi. C’est une façon de rappeler la situation de ce pays à la communauté internationale, pour qu’elle s’engage plus à contribuer à stabiliser la situation de ce pays », dit à l’agence vaticane Fides Mgr Paul Richard Gallagher, nonce apostolique au Burundi.
A l’occasion de la prière mariale du Regina Caeli de dimanche dernier, 27 avril, Benoît XVI a en effet rappelé la situation au Burundi, invitant toutes les parties en cause « à reprendre sans retard le chemin du dialogue et de la réconciliation ».
« Les paroles du Saint-Père sont un réconfort pour la population très éprouvée depuis plus d’une décennie de guerre, et une stimulation pour la communauté internationale à s’engager plus pour ramener la paix dans ce pays » dit le Nonce, dont le siège a été touché les jours derniers par un coup d’artillerie tiré par les rebelles (cf. Fides 23/4/2008). « Il s’agit d’une erreur, les rebelles ont aussi touché d’autres édifices autour, dans la tentative de tirer sur la résidence du Président. Nous sommes reconnaissants pour les manifestations de sympathie à nos égards de la part des autorités locales », affirme Mgr Gallagher.
A partir du 17 avril les rebelles des Forces Nationales de Libération (FNL) ont lancé une offensive dans quelques régions du pays, y compris la capitale. « La reprise des combats a semé l’effroi parmi la population qui aspire à la paix, prémisse indispensable pour améliorer les conditions économiques et sociales. Au Burundi plusieurs projets de développement ont été entrepris avec la collaboration de l’Union européenne et d’autres organisations, dont la poursuite dépend cependant de la stabilisation du pays », rappelle Mgr Gallagher.
« Dans le centre de Bujumbura la situation est calme, mais on a des nouvelles de combats à l’extrême périphérie de la capitale », ajoute le Nonce. Des sources militaires affirment qu’il y a eu de violents combats dans la province rurale de Bujumbura. Plusieurs milliers d’habitants de la zone ont abandonné la région.