Le noyau de la société est une famille et non deux individus

Le secrétaire de justice et paix explique comment oeuvrer pour le bien commun

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ROME, Mardi 29 avril 2008 (ZENIT.org) – « C’est le couple, et non deux individus, qui forme le noyau de la société », souligne Mgr Giampaolo Crepaldi qui réaffirme l’importance inaliénable du mariage face à la crise que traverse l’Europe, où l’on assiste à un divorce toutes les trente secondes. 

Dans une réflexion sur la nature et l’importance de la famille, publiée dans la newsletter de l’Observatoire international Cardinal Van Thuân, Mgr Crepaldi, secrétaire du Conseil pontifical justice et paix, explique la position de l’Eglise catholique.

« Tout le monde ne comprend pas les raisons qui motivent l’Eglise à donner tant d’importance à la famille au sein de la société et à réaffirmer sans cesse la valeur sociale, inaliénable du mariage,  comme Benoît XVI l’a fait récemment à New York », souligne Mgr Crepaldi. 

« On pense que l’Eglise le fait exclusivement pour des raisons de foi » mais « l’importance du mariage pour la société et, donc aussi, la valeur politique de la famille, se fondent sur des motifs raisonnés ».

Dans sa réflexion, le secrétaire du dicastère estime qu’à l’origine de la société « il ne peut y avoir seulement deux individus, sexuellement indifférenciés, mais un couple: un homme et une femme, une communauté de deux individus qui se complètent et sont ouverts à la vie naissance, génèrent la communauté : une communauté de communautés ».

« Si cette communauté n’existe pas au début il n’y en aura jamais plus, poursuit-il. Si au début il n’y a que deux individus, au lieu d’un homme et d’une femme qui décident de se donner et de partager leur existence en s’ouvrant à la vie des autres, la société ne sera toujours et seulement qu’une somme d’individus, mais jamais une communauté ».

Pour Mgr Crepaldi, « la société ne peut aller de l’avant sans se soucier de maintenir et développer l’accueil de la vie, sans accueillir et développer la famille, en tant que communauté originelle, la première des communautés qui est la base de toutes les autres ».  

Le président de l’Observatoire Van Thuan souligne que la vie est « un don que l’on reçoit, pas que l’on produit », alors que la famille est « un couple qui s’unit non pas désir mais par vocation ».

« La vie et la famille ainsi comprises, ajoute-t-il, insufflent dans la société le don d’être ensemble, un don qui n’est pas seulement désir ou possession ».

Pour Mgr Crepaldi, en accueillant la vie qui frappe aux portes de l’existence, mais pas comme un produit chimique de laboratoire, « la société apprend non seulement à produire mais à accueillir » et se met à la disposition d’« un projet » qui n’est pas de son seul ressort ni le seul « fruit de notre désir de faire ».  

« En acceptant de se fonder sur la sexualité, ou sur la différence et la complémentarité sexuelle, la société s’ouvre à la notion de réciprocité et de don », insiste le président de l’Observatoire qui estime que « la sexualité vue dans un sens personnaliste et ouverte à la vie constitue l’origine même de la société ». 

« C’est une rencontre de communion ouverte à la vie entre deux personnes, conclut Mgr Crepaldi, qui s’intègrent dans l’acceptation d’une vocation et d’un bien commun qui va au-delà de deux individus considérés séparément ».  

Antonio Gaspari  

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ZENIT Staff

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