ROME, Mardi 29 avril 2008 (ZENIT.org) – « Chrétiens et Bouddhistes: prendre soin de la planète terre », c’est le titre du message du card. Tauran à l’occasion de la fête bouddhiste du Vesakh.
Chrétiens et Bouddhistes: prendre soin de la planète terre
Chers Amis Bouddhistes,
1. À l’occasion de la fête du Vesakh, je m’adresse à vous et à vos communautés de par le monde pour vous offrir mes meilleurs vœux ainsi que ceux du Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux.
2. Il m’est agréable de rappeler les bonnes relations qu’entretiennent depuis de nombreuses années les Catholiques et les Bouddhistes. Je suis certain qu’elles constituent la base sur laquelle nous pouvons renforcer et approfondir notre connaissance réciproque, tout en continuant à travailler ensemble à l’édification d’un monde meilleur, non seulement pour nous-mêmes, mais pour la famille humaine tout entière. L’expérience nous enseigne que le dialogue incite chaque personne et chaque communauté à partager davantage la bienveillance et l’harmonie qui existent déjà et, plus encore, à s’approcher toujours plus généreusement des autres, prêts à affronter les défis et les difficultés qui peuvent surgir.
3. Le Pape Benoît XVI, dans son Message pour la Journée Mondiale de la Paix 2008, a observé : « S’agissant de la famille humaine, cette maison c’est la terre, le milieu que Dieu Créateur nous a donné pour que nous y habitions de manière créative et responsable. Nous devons avoir soin de l’environnement: il a été confié à l’homme pour qu’il le garde et le protège dans une liberté responsable, en ayant toujours en vue, comme critère d’appréciation, le bien de tous » (n. 7). L’Assemblée Générale des Nations Unies a déclaré l’année 2008 « Année Internationale de la Planète Terre ». Chrétiens et Bouddhistes, habitants de la terre et croyants, respectent la même création et ont le soucis commun de promouvoir le soin de l’environnement que nous partageons tous.
4. La tutelle de l’environnement, la promotion d’un développement durable et l’attention particulière aux changements climatiques sont l’objet d’une grave préoccupation de la part de tous. Beaucoup de gouvernements, ONG, compagnies multinationales, et instituts supérieurs de recherche, reconnaissant les implications éthiques du développement économique et social, investissent des ressources financières tout en partageant leur expertise dans le domaine de la biodiversité, du changement climatique, de la tutelle et de la conservation de l’environnement. Les responsables religieux offrent, eux aussi, leur contribution au débat public. Cette contribution n’est évidemment pas seulement une simple réaction aux plus pressantes et récentes menaces liées au réchauffement climatique global. Le Christianisme et le Bouddhisme ont toujours professé un grand respect pour la nature et enseignent que nous devons être les gérants reconnaissants de la terre. En effet, ce n’est qu’à travers une profonde réflexion sur le rapport entre le divin Créateur, la création et les créatures que les efforts pour répondre aux préoccupations environnementales ne seront pas compromis par la cupidité de quelques uns ou entravés par les intérêts de groupes particuliers.
5. De manière concrète, ne pouvons nous pas nous, Chrétiens et Bouddhistes, faire davantage pour collaborer aux projets qui affermissent la responsabilité qui incombe à chacun et à tous ? Le recyclage, la sauvegarde de l’énergie, la prévention de la destruction inconsidérée de plantes et d’animaux, et la protection des cours d’eau nous invitent tous à une gestion plus attentive, bien plus, ils stimulent notre bonne volonté et la promotion de relations cordiales entre les peuples. De cette manière, Catholiques et Bouddhistes ensemble peuvent être porteurs de l’espérance d’un monde propre, sûr et harmonieux.
6. Chers Amis, je suis certain que nous pouvons promouvoir ce message au sein de nos communautés respectives, par le moyen de l’éducation civique et par notre bon exemple, dans le respect de la nature et en agissant de manière responsable envers notre planète commune, la terre. Je vous redis mes souhaits fervents pour une heureuse Fête du Vesakh.
Jean-Louis Cardinal Tauran
Président
Archevêque Pier Luigi Celata
Secrétaire