Jean-Paul II a remis la miséricorde de Dieu « au centre »

Par le cardinal Poupard

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ROME, Mardi 1er avril 2008 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a remis la miséricorde de Dieu « au centre » de la théologie comme de la pastorale, souligne le cardinal Poupard.

Le cardinal Paul Poupard, président émérite du Conseil pontifical de la culture évoque aujourd’hui à Radio Vatican la béatitude des miséricordieux, à l’occasion de l’ouverture, demain matin du premier congrès mondial sur la miséricorde, héritage spirituel de Jean-Paul II. Ce sera, le 2 avril, le 3e anniversaire de la mort du pape Wojtyla.

Le cardinal Poupard rappelle en effet que Dives in misericordia, le Dieu « riche en miséricorde » a été le thème de la deuxième encyclique de Jean-Paul II.

La miséricorde remise « au centre »

Pour le cardinal Poupard, « la miséricorde est le deuxième nom de l’amour : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » – « bienheureux les miséricordieux parce qu’ils obtiendront miséricorde ».

Il souligne l’évolution apportée par Jean-Paul II : « Je me souviens qu’au premier congrès auquel j’ai participé à Collevalenza pour le premier anniversaire de cette encyclique, j’avais ouvert les encyclopédies théologiques, les dictionnaires, les manuels de théologie, cherchant en vain le mot ‘miséricorde’. Et Jean-Paul II l’a remise au centre ».

« Le deuxième nom de Dieu »

C’est, souligne le cardinal Poupard, une urgence pour le monde d’aujourd’hui : « Et ainsi, il nous a rappelé que notre monde, dans lequel il faudrait avoir le cœur liquéfié, alors qu’il est trop souvent pétrifié, nous avons besoin de revenir à la méditation, comme lui, qui a cité mille fois Gaudium et Spes en disant: « Seule la vérité sur Dieu permet de découvrir la vérité sur l’homme » et « Miséricorde » est « le deuxième nom de Dieu ». »

La miséricorde nous réchauffe le cœur

C’est un remède à l’inquiétude du monde, ajoute le cardinal Poupard : « Nous vivons dans un monde dans lequel tant de personnes sont en proie à l’inquiétude, au ressentiment, à la violence, et à l’injustice. Il est donc de toute première importance de présenter le mystère de Dieu dans son cœur, et justement, le Cœur transpercé sur la croix. Tel est le grand message qui est à la fois théologique et pastoral, et je crois que des années après, nous en avons encore plus besoin : lorsque nous écoutons la radio, que nous regardons la télévision, que nous parcourons les journaux, nous voyons tant et tant de choses dramatiques à travers le monde, qu’il me vient à l’esprit ce que disait mon compatriote Bernanos : ‘Le monde moderne a froid et claque des dents’. La Miséricorde nous réchauffe le cœur ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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