ROME, Lundi 31 mars 2008 (ZENIT.org) – Mère Célestine de la Mère de Dieu (Maria Anna Donati, 1848 -1925), une « ardente apôtre de l’adoration perpétuelle » et une éducatrice mue par son « amour maternel » envers les jeunes, a été béatifiée dimanche après-midi, à Florence, en Italie.
Benoît XVI a annoncé cette béatification à l’occasion de la prière mariale du Regina Caeli, dimanche, de Castelgandolfo, en disant : « Je suis heureux d’indiquer aujourd’hui comme exemple à imiter, Mère Célestine Donati, fondatrice de la Congrégation des Filles pauvres de saint Joseph de Calasanz, qui sera béatifiée aujourd’hui à Florence ».
Le cardinal préfet de la Congrégation romaine pour les causes des saints, José Saraiva Martins a présidé la célébration en la cathédrale de Florence.
Il a évoqué, dans son homélie ce « témoignage splendide » de la nouvelle bienheureuse, dont la vie est marquée par l’union « de la contemplation et de l’action » et une « dévotion profonde et intense à Jésus crucifié ».
Pour le cardinal portugais, Mère Célestine s’est aussi « dévouée totalement au service des petites filles et des jeunes filles, surtout les plus défavorisées, comem par exemple les filles des prisonniers ».
Pour elle, elle a été une « mère attentive, et une éducatrice experte », car, dans son œuvre pédagogique, « faite d’humilité, de délicatesse, et de tendresse », elle était « guidée par un amour maternel exquis », a souligné le cardinal Saraiva Martins.
« En regardant vers Mère Célestine et vers le précieux héritage qu’elle nous laisse », a ajouté le cardinal préfet, « continuons à croire qu’à notre époque aussi, éduquer au bien est possible ; il s’agit même d’une passion que nous devons porter dans notre cœur, à l’exemple de la bienheureuse Mère Donati : c’est une entreprise commune à laquelle chacun est appelé à apporter sa contribution ».
Une vocation qui ne put se réaliser qu’à 41 ans, une fois surmontée l’opposition paternelle. C’est en effet en 1889 qu’avec 4 compagnes, elle put réaliser le projet auquel elle se sentait appelée par Dieu : se consacrer totalement à Lui et se mettre au service de l’éducation des petites filles et des jeunes filles pauvres.
Elle suivit les principes d’éducation mis au point par saint Joseph de Calasanz, fondateur des « Scolopes », une congrégation dont Mgr Celestino Zini, son père spirituel était membre.
La congrégation de celles qu’on appela les « Calasanziane », assuma plus particulièrement cette responsabilité auprès des enfants de détenus.
Elle fut aussi encouragée par le bienheureux Bartolo Longo, avocat qui s’occupait des détenus à Pompéi, où il fonda le sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire.
Et elle reçut également les encouragements du pape Pie XI qui lui accorda une audience.
Elle vit la congrégation se développer au Brésil, à San Salvador Bahia, en Roumanie, au Nicaragua.
Elle s’est éteinte à Florence, le 18 mars 1925. Sa cause de béatification fut ouverte une dizaine d’années plus tard. Et Jean-Paul a approuvé le décret affirmant qu’elle avait vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon héroïque. Le 1er juin 2007, Benoît XVI a ordonné la publication du décret reconnaissant l’authenticité d’un miracle dû à son intercession, ouvrant ainsi la voie à sa béatification.
Anita S. Bourdin