ROME, Lundi 10 mars 2008 (ZENIT.org) – Le P. Federico Lombardi, s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège, encourage la recherche de solutions négociées pour répondre à la crise que traverse actuellement l’Amérique latine et qui pourrait mettre en danger la stabilité de cette région.
Le P. Federico Lombardi analyse cette crise dans l’éditorial du dernier numéro de « Octava Dies », l’hebdomadaire du Centre de télévision du Vatican.
« Les graves tensions de ces derniers jours entre la Colombie, l’Equateur et le Venezuela ont brusquement attiré notre attention sur les risques pouvant menacer la paix sur le continent américain », a-t-il déclaré.
« Des risques sérieux et concrets car on passe des paroles aux actes, avec l’utilisation des armes et les mouvements de troupe, a-t-il ajouté. Par ailleurs, la crise peut s’étendre et devenir régionale, comme l’a montré la rupture des relations diplomatiques entre le Nicaragua et la Colombie ces jours derniers ».
« Rien n’est perdu avec la paix, tout peut l’être avec la guerre », a rappelé le porte-parole en citant une célèbre phrase de Pie XII prononcée en août 1939 et fréquemment reprise depuis par les papes face aux situations de conflit.
« Les conflits alimentent la haine, l’irrationalité des nationalismes, érigent des barrières et creusent des divisions profondes, provoquent la mort et des souffrances absurdes pour de très nombreux innocents ; ils troublent également les situations internes des peuples, portant atteinte à la vie ordinaire et à l’exercice normal des droits », a poursuivi le P. Lombardi.
« Même si nous nous rendons bien compte de la complexité de la situation et des intérêts en jeu, il faut absolument chercher les solutions à travers la négociation et les médiations diplomatiques », a-t-il souligné.
Le P. Lombardi constate, avec joie que « les dernières nouvelles ouvrent des perspectives de pacification et d’espérance, mais la véritable paix est toujours le fruit d’un travail patient et profond ».
Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège souligne que les évêques des pays impliqués lancent un appel à la paix.
« Il faut espérer, commente le P. Lombardi, que sur un continent où la tradition chrétienne est ancienne et profonde, où les peuples se considèrent à juste titre, frères, en raison des liens multiples qui les unissent, ces voix soient entendues ».
A ces voix « se joignent naturellement la solidarité spirituelle et la prière de toute l’Eglise dont l’une des aspirations les plus élevées et les plus intenses est toujours la paix entre les peuples », a-t-il conclu.