ROME, Dimanche 9 mars 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI a évoqué le « pouvoir absolu » de Jésus sur la mort, en commentant, avant l’angélus, l’évangile de la résurrection de Lazare, que propose la liturgie de ce Ve dimanche de carême.
Le pape rappelait qu’il s’agit du « dernier grand ‘signe’ accompli par Jésus, après lequel les grands prêtres réunirent le sanhédrin et décidèrent de le tuer ; et ils décidèrent de tuer aussi Lazare, qui était la preuve vivante de la divinité du Christ, Seigneur de la vie et de la mort ».
C’est aussi une révélation de l’identité du Christ. Le pape précise : « En réalité, cette page évangélique montre Jésus en tant que vrai homme et vrai Dieu. La mort du corps est un sommeil dont Dieu peut réveiller à n’importe quel moment ».
Le pape souligne non seulement la divinité du Christ, mais aussi son humanité révélée par la péricope de saint Jean : « Cette seigneurie sur la mort n’a pas empêché Jésus d’éprouver une compassion sincère du fait de la douleur du détachement. En voyant Marthe et Marie pleurer, et ceux qui étaient venus les consoler, Jésus aussi ‘fut bouleversé d’une émotion profonde’ et finalement, ‘pleura’ ».
L’épisode révèle donc le Cœur du Christ. Benoît XVI fait en effet observer : « Le coeur du Christ est divin et humain : en Lui, Dieu et Homme, se sont parfaitement rencontrés, sans séparation ni confusion. Il est l’image, et même l’incarnation du Dieu qui est amour, miséricorde, tendresse paternelle et maternelle, du Dieu qui est Vie ».
Pour ce qui est de la question sur son identité, posée par le Christ à Marthe : « Crois-tu cela ? », Benoît XVI souligne que Jésus adresse cette question à chaque baptisé : « Une question qui, certainement nous dépasse, dépasse notre capacité de comprendre, et nous demande de nous fier à lui, comme lui a eu confiance dans le Père. La réponse de Marthe est exemplaire : ‘Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde’. Oui, Seigneur, Nous aussi, nous croyons, en dépit de nos doutes et de nos obscurités ; nous croyons en Toi, parce que Tu as les paroles de la vie éternelle ; nous voulons croire qu’en Toi, qui nous donnes une espérance fiable de vie au-delà de la vie, d’une vie authentique et pleine, dans ton Royaume de lumière et de paix ».
« Confions cette prière à la Très Sainte Vierge Marie. Puisse son intercession fortifier notre foi, et notre espérance en Jésus, spécialement dans les moments de plus grande épreuve et de plus grande difficulté », a conclu le pape.
Anita S. Bourdin