ROME, Mardi 27 novembre 2007 (ZENIT.org) – Le synode sur la Parole de Dieu a été voulu par le pape Benoît XVI, à la demande de très nombreux évêques du monde entier, pour relire la constitution conciliaire sur la Révélation divine – « Dei Verbum » – « en clef pastorale », explique Mgr Eterovic, le premier fruit espéré de ce synode étant que « les catholiques redécouvrent les grands trésors que représente la Sainte Ecriture ».
Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode des évêques, a confié ses réflexions au micro de Radio Vatican, au moment où la préparation du synode d’octobre 2008 entre dans une phase importante, avec la publication des « Lineamenta ».
Ce sera la XIIe assemblée générale ordinaire des évêques du monde. Ce synode se tiendra au Vatican du 5 au 26 octobre 2008 et il aura pour thème : « La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Eglise ». Benoît XVI a insisté sur l’importance de ce thème, après le synode de 2005 sur l’Eucharistie.
« Evidemment, explique Mgr Eterovic, le Saint-Père est le président du synode, mais dans le synode s’exprime la communion affective et effective de tout l’ordre épiscopal. Il existe une longue tradition selon laquelle, avant de choisir un thème de réflexion synodale, le Saint-Père, par le secrétariat général du synode des évêques, demande son avis à l’épiscopat du monde sur des thèmes d’une grande actualité. Cette fois-ci, le choix n’a pas été difficile parce que la grande majorité de l’épiscopat a signalé l’importance de la Parole de Dieu et le Saint-Père a donc été content d’accueillir ce désir partagé par l’épiscopat mondial, parce que l’on ressent la nécessité de relire en clef pastorale le grand document de Vatican II, dei Verbum ».
Pour ce qui est de l’organisation des travaux, Mgr Eterovic confirme la « grande nouveauté expérimentée lors du concile sur l’Eucharistie » et qui « maintenant fait partie du règlement du synode », à savoir la « discussion libre » voulue par Benoît XVI à la fin de chaque assemblée plénière, le soir de 18 h à 19 h.
C’est, explique Mgr Eterovic, « un espace pour des expressions non écrites, non programmées par les pères synodaux, qui pourront intervenir », ce sera donc une vraie « discussion ».
Mais on a également introduit, souligne Mgr Eterovic, « la présence de membres du synode qui n’ont pas droit de vote : les représentants des Eglises et communautés chrétiennes – les « délégués fraternels » -, mais aussi les auditeurs et auditrices – donc, hommes et femmes – et les experts ».
Le premier fruit attendu de ce synode est que « les catholiques redécouvrent les grands trésors que représente la Sainte Ecriture », fait observer Mgr Eterovic.
« Evidemment, cette richesse, ajoute-t-il, nous met en bonne position pour partager le trésor de la Parole de Dieu avec nos frères chrétiens, membres de communautés chrétiennes, des Eglises orthodoxes, et aussi des communautés chrétiennes issues de la Réforme protestante ».
Il a souligné la « place toute particulière » que tiennent les relations « des chrétiens avec les juifs » en citant implicitement saint Augustin : « Nous avons ensemble la Première Alliance, traditionnellement appelée les Livres de l’Ancien Testament, et que nous, chrétiens, nous lisons en clef christologique : le Nouveau testament est caché dans l’Ancien et dans le Nouveau l’Ancien est révélé. Donc les deux Testaments sont étroitement liés ».
Anita S. Bourdin