ROME, Dimanche 25 novembre 2007 (ZENIT.org) – Parmi les vingt-trois nouveaux cardinaux créés ce samedi par Benoît XVI figure l’archevêque de Monterrey qui, dans cet entretien à ZENIT, rappelle ce que signifie être cardinal et analyse les défis de l’Eglise au Mexique.
ZENT – Que signifie pour vous revêtir la couleur pourpre du cardinal ?
Card. Robles Ortega – Cela a une signification très profonde ; cela signifie pour moi que je dois donner mon entière disponibilité, y compris à verser mon sang si cela est nécessaire, pour la foi en Jésus Christ, pour son Eglise, en communion étroite avec le pape, successeur de Pierre, et avec mes frères évêques. Cet engagement reste un engagement très fort mais je suis conscient, dans ma pauvreté et mon humilité, que si le Seigneur me le donne, je pourrai compter sur sa Grâce pour être généreux.
ZENIT – Le Mexique a été une terre de martyres, au XXe siècle. Comment cette expérience vécue par l’Eglise de votre pays a-t-elle affecté votre vocation ?
Card. Robles Ortega – Je crois que l’expérience du martyre chez de nombreux prêtres et de nombreux laïcs dans ma patrie influence ou touche ma vocation de façon très spéciale. Je viens précisément d’un village dont est issu l’un des martyrs, récemment canonisé par le pape Jean-Paul II, saint José María Robles Hurtado ; nous sommes du même village, c’est un grand témoin. Le témoignage du martyre stimule la vie chrétienne et stimule en moi la réponse à la vocation sacerdotale.
ZENIT – Le Mexique est le deuxième pays possédant le plus de catholiques au monde. Que peut-il faire pour l’évangélisation des terres de mission ?
Card. Robles Ortega – Je crois que le Mexique a un potentiel et un engagement très grand en terre de mission. Nous avons été bénis par une longue tradition chrétienne, même si celle-ci a besoin d’être approfondie et formée. Le Mexique doit se lancer dans le monde non chrétien avec davantage de missionnaires, de consacrés, de laïcs et aussi de ressources économiques. Le Mexique est d’ailleurs présent dans de nombreux pays de mission. Je crois que nous ne devons pas perdre cette tradition. Celle-ci doit au contraire se développer.
Propos recueillis par Mercedes de la Torre