L’extraordinaire amour d’Elisabeth de Hongrie pour les pauvres

VIIIe centenaire de la naissance de la sainte

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ROME, Mercredi 21 novembre 2007 (ZENIT.org) – A l’occasion du VIIIe centenaire de la naissance de sainte Elisabeth de Hongrie, qui donne lieu à de grandes célébrations en Hongrie, le pape Benoît XVI a salué en elle un « témoin extraordinaire de l’amour envers les pauvres ».

La fête liturgique de sainte Elisabeth de Hongrie, Tertiaire franciscaine, le 17 novembre, a en effet été marquée en Hongrie et partout où une communauté porte son nom, à Rome notamment, par des célébrations particulièrement joyeuses en cette année jubilaire, marquée également par le congrès de la Nouvelle évangélisation.

En slovaque, le pape rappelait que sainte Elisabeth de Hongrie était originaire de Bratislava.

« Que cet extraordinaire témoin de l’amour envers les pauvres suscite en vous un engagement renouvelé dans les œuvres de miséricorde », disait le pape.

« Sainte Élisabeth, fille d’André II, roi de Hongrie, connut toutes les joies et toutes les grandeurs, mais aussi toutes les épreuves de la vie, et Dieu a donné en elle un modèle accompli aux enfants, aux jeunes filles, aux épouses, aux mères, aux veuves et aux religieuses, aux riches et aux pauvres », explique l’abbé L. Jaud (Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950, cf. http://magnificat.ca/cal/fran/11-19.htm).

« Après une enfance tout angélique, elle fut fiancée au jeune prince Louis de Thuringe ; toutefois le mariage n’eut lieu que quelques années plus tard, continue l’auteur. Dès lors Élisabeth donnait tout ce qu’elle avait; elle allait sans cesse dans les cuisines du château pour recueillir les restes et les porter aux pauvres. Sa piété, son amour de Dieu la poussait au sacrifice et elle s’élevait vers Dieu à toute occasion avec une facilité extraordinaire ».

« Louis était un prince éminent par ses vertus et sa sagesse ; mais Élisabeth ne lui cédait en rien. Sous ses riches vêtements, elle portait toujours un cilice ; tous les vendredis et chaque jour, en Carême, elle se faisait donner la discipline. La dévotion d’Élisabeth n’était ni triste, ni exagérée ; au contraire, on ne la voyait jamais qu’avec un visage doux et aimable », souligne-t-il.

Surtout, comme Benoît XVI le souligne, « elle aimait à porter aux pauvres de l’argent et des provisions ».

On raconte cette anecdote : « Un jour qu’elle descendait par un petit sentier très rude, portant dans son manteau du pain, de la viande, des oeufs et autres mets destinés aux malheureux, elle se trouva tout à coup en face de son mari: « Voyons ce que vous portez », dit-il ; et en même temps il ouvre le manteau ; mais il n’y avait plus que des roses blanches et rouges, bien qu’on ne fût pas à la saison des fleurs ».

Et cet autre trait : « Parmi les malheureux, elle affectionnait surtout les lépreux ; elle lavait leurs plaies et les baisait à genoux. Un jour, elle soigna et plaça dans son propre lit un enfant souillé de la lèpre ; son mari, prévenu contre elle, allait se livrer à l’impatience, quand, à la place de l’enfant, il aperçut Jésus crucifié ».

Elle souffrit avec un grand courage le départ de son époux pour la croisade : la séparation devait être définitive, car on apprit bientôt la nouvelle de la mort du prince Louis.

« Élisabeth restait veuve avec quatre enfants, commente l’auteur. Alors commença sa vie d’incroyables épreuves. Chassée du château, réduite à la pauvreté la plus entière, méprisée, foulée aux pieds, elle sut se complaire en ses souffrances, et mourut à l’âge de vingt-quatre ans, sous l’habit du Tiers Ordre de Saint-François ».

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ZENIT Staff

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