Les reliques de la petite Thérèse voyagent en « Thérèse-mobile »

Les deux saints patrons des missions se retrouvent au « Gesù »

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ROME, jeudi 15 novembre 2007 (ZENIT.org) – Les reliques de sainte Thérèse voyagent en « Thérèse-mobile » portant le logo du centre carmélitain des vocations. La voiture est garée depuis mercredi devant l’église romaine du Gesù où sont accueillies les reliques.

Cette « Thérèse-mobile » est une Fiat « Multipla » dont les sièges arrière ont été enlevés. Elle est décorée de trois photos de Thérèse : la photo où elle a relevé ses cheveux pour paraître plus âgée, la photo de la carmélite assise, les mains croisées en prière, et à l’arrière, la photo de Thérèse souriante au moment de sa mort. Sur les flancs, deux anges des mosaïques de Lisieux portant ces inscriptions : « J’aiderai toute l’Eglise » et « J’aiderai les missionnaires ».

C’est la voiture qui est venue de France avec au volant le P. Antonio Sangalli, carme – qui accompagne les reliques depuis dix ans -, et un jeune du centre des vocations, Fabio. Ils ont suivi autant que possible l’itinéraire du train de Thérèse Martin en 1887. La voiture emportera aussi le reliquaire dans le sud de l’Italie, une terre que Thérèse aime et qui le lui rend bien : les reliques y ont accompli plus de dix voyages, bien qu’elles soient réclamées dans le monde entier. Des étapes de ce voyage seraient déjà retenues jusqu’en 2010 a confié le P. Sangalli.

Mercredi matin, les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ont été portées dans la chapelle privée du pape Benoît XVI. Le pape s’est recueilli en prière auprès du reliquaire après l’audience, puis il a accueilli l’évêque de Bayeux et Lisieux, Mgr Pierre Pican, présent à l’audience avec un groupe de pèlerins, ainsi que Mgr Bernard Lagoutte, recteur du sanctuaire de Lisieux, et deux dames veillant sur le pèlerinage des reliques. Ils ont alors prié ensemble avec le pape. Après leur départ, Benoît XVI a repris sa prière.

Les quatre anniversaires

Ce sont en fait 4 anniversaires que célèbre ce pèlerinage des reliques : le 120ème anniversaire du voyage de Thérèse Martin, de son père Louis et de sa sœur Céline à Rome. Thérèse venait demander à Léon XIII la permission de pouvoir entrer au Carmel avant 15 ans. L’audience eut lieu le 20 novembre 1887. C’est au cours de ce voyage que Thérèse découvrit sa vocation de prier pour les prêtres.

Mercredi soir, les reliques sont arrivées au séminaire pontifical français : une veillée soigneusement préparée par la communauté du séminaire s’est achevée par la prière du recteur, le P. Yves-Marie Fradet, spiritain, qui a confié toutes « les âmes sacerdotales » présentes et futures de ce séminaire à l’intercession de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. La prière s’est achevée par un Te Deum d’action de grâce.

C’est aussi le 80ème anniversaire de la proclamation de sainte Thérèse comme co-patronne de la mission universelle de l’Eglise avec saint François Xavier, par le pape Pie XI, le 14 décembre 1927. C’est la raison pour laquelle mercredi et jeudi, les reliques de Thérèse ont été placées auprès de la relique de saint François Xavier, en l’église du Gesù, église « mère » des Jésuites, qui abrite aussi le tombeau de saint Ignace de Loyola.

La présence des reliques attire de nombreux visiteurs dans l’église spécialement restée ouverte à l’heure des repas. Les visiteurs représentent toutes les générations, les différents états de vie, et spécialement des prêtres, souligne le P. Sangalli.

Le doctorat et le pontificat

Il y a dix ans, le 19 octobre 1997, le pape Jean-Paul II proclamait sainte Thérèse docteur de l’Eglise, pour sa doctrine de l’amour. « Au cœur de l’Eglise, ma Mère, je serai l’amour », a déclaré Thérèse après sa méditation du chapitre 13 de l’Epître de saint Paul aux Corinthiens. Son titre de docteur dans la science de l’amour s’accorde bien avec le pontificat de Benoît XVI et le ton donné par sa première encyclique : « Dieu est Amour ». Le cardinal Joseph Ratzinger a d’ailleurs été celui qui, en tant que préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, a eu la tâche d’examiner tous les écrits de sainte Thérèse avant de se prononcer pour son « doctorat ».

Mais l’année 2007 est également le 110ème anniversaire de la « naissance au Ciel » de sainte Thérèse, le 30 septembre 1897, en la fête liturgique de saint Jérôme. Et mercredi justement, lors de l’audience générale, le pape Benoît XVI a rapproché le zèle de Thérèse pour les Saintes Ecritures à la passion de saint Jérôme pour la Bible.

Thérèse aime l’Italie et l’Italie le lui rend bien

Le reliquaire va poursuivre son pèlerinage à Rome dans différentes églises significatives pour sainte Thérèse : à l’abbaye bénédictine Sainte-Cécile : Thérèse aimait sainte Cécile. A l’église des jeunes, place Navone, dédiée à sainte Agnès, une autre des « amies » spirituelles de sainte Thérèse. L’église restera ouverte toute la nuit, dans un des lieux les plus touristiques de la Ville éternelle.

Et puis l’urne sera accueillie dimanche à la prison romaine de Regina Caeli, en souvenir de son intercession ardente en faveur d’Henri Pranzini. La petite Thérèse avait entendu parler de ce criminel qui n’exprimait pas de remords et avait été condamné à mort. Il refusait le secours d’un prêtre. Elle décida de le porter dans la prière et par ses « petits sacrifices » quotidiens. Elle vit en lui son premier enfant spirituel lorsqu’elle apprit, en lisant La Croix, qu’avant de mourir il avait embrassé spontanément le Crucifix : elle y voit le signe qu’elle a été exaucée.

Vers la béatification des parents Martin ?

Dans son itinéraire dans le Sud de l’Italie, l’urne sera l’occasion de rassembler les fidèles dans des dizaines de paroisses, mais aussi la nuit, de rassembler différentes communautés religieuses qui accueilleront les reliques, de Naples à Tarente, en passant par Caserte, et ceci jusqu’au 27 décembre, date du départ pour Lisieux.

Enfin, le Père Sangalli rappelle aux fidèles de prier pour la béatification des parents de sainte Thèrèse, Louis et Zélie Martin, comme étant d’une grande importance pour la famille aujourd’hui. La congrégation romaine a publié un décret approuvé par Benoît XVI reconnaissant qu’ils ont vécu les vertus de foi, d’espérance et de charité de façon héroïque. Une guérison présumée miraculeuse d’un nouveau-né dans la ville italienne de Monza est actuellement examinée par les experts de la congrégation romaine pour les Causes des saints. Son entourage avait prié les époux Martin pour cette guérison.

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ZENIT Staff

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