ROME, Dimanche 4 novembre 2007 (ZENIT.org) – « Personne n’est trop petit pour Dieu », car « chacun peut accueillir le Seigneur et se laisser transformer par lui », affirme Benoît XVI.
Le pape s’est adressé aux milliers de visiteurs rassemblés place Saint-Pierre, à midi, sous un soleil estival, et aux millions de fidèles reliés par la télévision et la radio.
En italien, avant l’angélus, le pape commentait la page d’évangile lue dans les églises catholiques ce dimanche : le récit de la rencontre entre Jésus et le collecteur d’impôts à la solde de l’occupant romain, Zachée, de Jéricho.
Aux francophones, le pape disait, après l’angélus : « Chers amis francophones présents à la prière de l’angélus, je vous salue cordialement. Puissiez-vous comme Zachée, dont l’Évangile du jour nous donne le récit, chercher à voir Jésus, qui veut vous rejoindre et vous apporter le salut. Rappelez-vous que personne n’est trop petit pour Dieu et que chacun peut accueillir le Seigneur et se laisser transformer par lui. Avec ma Bénédiction apostolique ».
En italien, le pape avait tiré de la péricope évangélique cette leçon : « Une fois encore, l’évangile nous dit que l’amour, qui part du cœur de Dieu, et agit dans le cœur de l’homme, est la force qui renouvelle le monde ».
Le pape interrogeait le texte de l’évangéliste saint Luc en disant : « Qui était Zachée ? Un homme riche dont le métier était d’être ‘publicain’, c’est-à-dire collecteur des impôts pour le compte des autorités romaines, et c’est justement pour cela que le publicain était considéré comme un pécheur public ».
Le pape souligne le « grand désir de voir » Jésus qui fait monter Zachée sur un arbre. Or, justement, Jésus s’arrête sous cet arbre et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison » (Luc 19, 5).
Benoît XVI analyse les termes par lesquels cette rencontre est racontée : « Quel message dans une phrase si simple ! ‘Zachée’ : Jésus appelle par son nom un homme méprisé de tous. ‘Aujourd’hui’ : Oui, c’est justement maintenant pour lui le moment du salut. ‘Il faut que j’aille demeurer dans ta maison’ : pourquoi ‘il faut’ ? Parce que le Père, riche en miséricorde, veut que Jésus aille ‘chercher et sauver ce qui était perdu’. La grâce de cette rencontre imprévisible a été capable de changer complètement la vie de Zachée. ‘Voici, confessa-t-il à Jésus, je donne la moitié de mes biens aux pauvres, et si j’ai volé quelqu’un, je lui restitue quatre fois la somme’ ».