ROME, Mercredi 25 juillet 2007 (ZENIT.org) – Les 25 et 26 Juillet 2007, à l’occasion de la fête de Sainte Anne, le sanctuaire de Sainte Anne d’Auray en Bretagne accueille les célébrations du Grand Pardon présidées par le cardinal Ricard.
Une dizaine d’évêques ainsi que les pères abbés de Bretagne participent à ce Grand Pardon, annonce le site de la Conférence des évêques de France.
Les temps forts à noter pour cette édition 2007
– La procession aux flambeaux le 25 Juillet, suivie de l’Eucharistie et d’une nuit d’adoration
– La procession et la messe du 26 Juillet présidée par le cardinal Ricard
Les célébrations sont animées par la chorale du Sanctuaire et la maîtrise de Sainte-Anne d’Auray ainsi que le bagad la « Kevrenn Alré » qui donne au Pardon des sonorités festives et traditionnelles.
Les détails du déroulement de la célébration sont disponibles sur le site du diocèse de Vannes.
Le site de la Conférence des évêques de France rappelle en quoi consiste un « Pardon ».
Un « pardon » désigne, selon une expression typiquement bretonne, une fête, liée primitivement à une démarche pénitentielle, en l’honneur des saints dans les églises et chapelles. La fête de Ste Anne a été déclarée « fête d’obligation », au même titre que Noël ou Pâques, par le Pape Grégoire XV en 1622, c’est-à-dire juste un an avant les premières apparitions : belle coïncidence…
Quelle est l’origine du pardon de Sainte Anne d’Auray ?
La nuit du 25 juillet 1624, Sainte Anne apparaît pour la première fois à Yvan Nicolazic, un paysan breton.
L’affluence de fidèles lors de la première messe officielle de célébration du pardon du 26 juillet 1625 ne s’est jamais démentie par la suite : le rayonnement du Pardon et de sa Sainte, bien au-delà de la simple fête d’obligation qu’elle était à l’origine, a conquis les foules. Le message de Ste Anne était allé droit au coeur des Bretons et, de là, s’est répandu à travers le monde.
Depuis lors, les foules n’ont jamais cessé de venir à Sainte Anne d’Auray ; on compte en moyenne 600 à 700 000 pèlerins par an.
150.000 personnes étaient présentes lors du pèlerinage de Jean-Paul II en 1996.
Sainte Anne : pourquoi le 26 juillet ?
Depuis le VIe siècle, l’Eglise d’Orient célébrait le 25 juillet la Dormition de Ste Anne
(dormition : terme désignant la mort naturelle des saints, comme un doux sommeil) : c’était à l’origine une fête de Jérusalem, en parallèle avec la dédicace d’une basilique à Ste Anne, à Constantinople.
Cette fête, peu à peu connue en Occident par le biais des Croisades, a été adoptée : elle était généralisée dans l’Eglise romaine dès le XIIIe siècle. Simplement, le 25 juillet coïncidant en Occident avec la fête de St Jacques, la fête de Ste Anne a été décalée au jour suivant.
En 1584, le Pape Grégoire XIII ordonne la célébration de cette fête le 26 juillet pour le monde entier. On lui adjoindra la fête de son époux St Joachim à la fin du XIXe siècle.
Une fête spécifique dans le diocèse de Vannes
Au cours des siècles la liturgie romaine est devenue universelle, c’est-à-dire identique dans tous les pays. Or dans chaque diocèse on trouve des saints qui ont eu un rayonnement local très particulier, par exemple, dans le diocèse de Vannes, Ste Anne, St Patern, St Gildas, St Vincent Ferrier…Ils faisaient l’objet d’une grande ferveur populaire et bénéficiaient d’une liturgie spécifique.
A partir de 1627, on a conservé et fait droit à ces fêtes qui étaient propres à tel ou tel diocèse. C’est ainsi que le 26 juillet est, dans le diocèse de Vannes, le « Propre » de Ste Anne : une fête du calendrier de l’Eglise romaine, mais avec une fête et une liturgie spécifiques qu’on ne trouve qu’ici.
Ce propre a été remanié en 1870 par Dom Guéranger, à la demande de l’Evêque de Vannes.