ROME, Vendredi 13 juillet 2007 (ZENIT.org) – En vacances dans les Alpes italiennes jusqu’au 27 juillet, Benoît XVI invoque Marie comme « la Reine de la Création ».
Le pape Benoît XVI a en effet adressé une lettre à l’évêque émérite de Belluno-Feltre, Mgr Maffeo Ducoli, qui a présidé une célébration, à Prà Marino, dans le Val Visdende, en présence des gardes forestiers de l’unité de Belluno et leurs familles, en la mémoire liturgique de saint Jean Gualbert, leur saint patron, dont c’est la fête le 12 juillet.
Benoît XVI exprime son affection et son appréciation pour l’œuvre des gardes forestiers, et termine sur cette prière : « Que Marie, Reine de la Création, vous soutienne et aide tous les hommes du Corps forestier de l’Etat dans leur action méritoire ».
« Je désire envoyer une salutation à tous ceux qui, réunis en prière dans l’Eglise de Notre-Dame de la Neige, à Prà Marino, dans le Val Visdende, assitent aux célébrations que vous présidez », écrit le pape.
Cette célébration correspond, rappelle le pape, au XXème anniversaire de la visite de Jean-Paul II dans ce sanctuaire, « aimé des habitants de cette région splendide et accueillante ».
« Pour les hommes du Corps forestier, se retrouver en ce jour n’est pas seulement une tradition, souligne Benoît XVI, mais aussi une occasion pour restaurer son âme spirituellement, renforcer les liens d’amitié et de solidarité, mais surtout représente un moment de réflexions sereines, de faire le bilan des œuvres, des perpectives et des engagements pour l’avenir ».
Le fondateur des bénédictins de Vallombreuse, Jean Gualbert (995-1073) était né à Florence. Il a d’abord vécu une jeunesse dorée et dissolue. Mais un parent assassina son frère. Il jura de le venger et se mit à la recherche du coupable, et le trouva. Mais celui-ci se jeta à ses pieds, et Jean Gualbert lui pardonna : ce pardon changea sa vie. Il avait dix-huit ans.
Une tradition rapporte qu’en entrant dans une église, il aurait vu le Crucifié se pencher vers lui. En 1013, il entra au monastère bénédictin de San Miniato, monastère clunisien depuis peu restauré, aux environs de Florence. Mais, à la suite de l’arrivée d’un abbé simoniaque, il partit et fut accueilli chez les Camaldules fondés par saint Romuald.
Voulant rester fidèle à la Règle de saint Benoît, il se retira, en 1030, dans un ermitage, au bord d’un torrent, dans une vallée plantée de conifères, appelée Vallombreuse, où il décida de mener une vie monastique conforme à ses aspirations. L’œuvre naissante ne tarda pas à attirer l’attention et les sympathies.
L’abbesse bénédictine de Saint-Hilaire, Itta, à qui appartenait le terrain lui en fit don en 1039, à charge pour la communauté naissante de fournir, à chaque fête de saint Hilaire, une livre de cire et une livre d’huile aux religieuses. En outre, dans le cas d’une élection simoniaque, les moniales se réservaient le droit de chasser l’abbé et d’en nommer un digne de cette mission.
Des compagnons vinrent en effet rejoindre Gualbert. Avec eux il construisit un monastère, et pour eux, il rédigea une règle. Les moines ne pouvaient pas quitter le monastère, seuls les frères coopérateurs se rendaient à l’extérieur pour subvenir aux besoins du monastère.
Jean Gualbert fonda, à côté du monastère une communauté pour de pieux laïcs qui, sans être forcément prêtres – lui-même ne le fut jamais – étaient considérés comme clercs et voués à la louange divine.
Ceux qui entraient tardivement dans la vie religieuse, les « conversi », n’étaient pas agrégés sous ce nom à la communauté monastique, mais ils étaient rassemblés en la communauté des « convers », adonnés plus spécialement au travail manuel.
Le fondateur mourut au cours d’une visite pastorale à Passignano, en Toscane également. De nombreux miracles eurent lieu sur sa tombe.