ROME, Mardi 3 juillet 2007 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège dénonce la « purification ethnique et religieuse » contre les minorités, en particulier contre les chrétiens.
Mgr Silvano Tomasi, Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, à Genève, a plaidé devant le comité exécutif du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) l’augmentation du niveau de sécurité des réfugiés, en particulier au Moyen Orient.
Pour ce qui concerne le Moyen Orient, Mgr Tomasi a dénoncé « l’aggravation » de la situation au Moyen Orient, en raison de la « purification ethnique et religieuse » qui frappe les minorités. En particulier, les chrétiens doivent « faire face à une nouvelle époque de martyre »,
Or, les moyens nécessaires « pour une réponse adéquate aux souffrances des réfugiés irakiens », ne sont pas encore suffisamment disponibles, déclarait Mgr Tomasi.
Le représentant pontifical a rappelé le thème du message de Benoît XVI pour la Journée mondiale du réfugié 2007: « Accueillir favorablement les réfugiés et leur offrir l’hospitalité est un devoir de la solidarité humaine ».
Mgr Tomasi propose aux Nations unies une plus grande coordination des politiques réglant les flux migratoires, pour venir en aide aux drames de milliers de personnes qui meurent dans la tentative de reconstruire leur vie loin des tragédies de leurs pays, en particulier les réfugiés du Moyen Orient.
Mgr Tomasi évoquait la mort de milliers de réfugiés qui tentent de refaire leur vie en s’aventurant sur des embarcations de fortune ou en traversant les déserts.
Les questions juridiques et la réglementation des flux de qui demande asile, l’emportent trop souvent sur le sort de qui n’a pas réussi à traverser le désert ou la mer, où ils voyaient une possibilité de se sauver.
Selon les statistiques de l’UNHRC, les réfugiés seraient actuellement dans le monde quelque 32 millions de personnes. Le phénomène est en augmentation et il s’accompagne d’un autre phénomène en augmentation également: « les terribles accidents mortels qui se produisent pendant la tentative de milliers de personnes de rejoindre un port sûr, étant donné qu’elles sont contraintes par des circonstances désespérées de chercher à s’échapper de leur pays ».
Mgr Tomasi faisait observer que ce phénomène n’est pas seulement « régional », mais il est présent « en Méditerranée pour les gens qui tentent de passer d’Afrique en Europe, et dans l’Atlantique, pour qui traverse l’Afrique occidentale vers les Canaries ».
« D’autres, ajoutait le représentant du Saint-Siège, perdent la vie en se déplaçant d’Afrique orientale vers la péninsule arabe ou des îles des Caraïbes vers le continent américain, du Mexique vers les Etats-Unis, à travers le désert, et dans certaines régions d’Asie », comme le rappelle ci-dessous « Eglises d’Asie » à propos des Montagnards du Vietnam.
Mgr Tomasi a invité le comité exécutif de l’UNHCR à vérifier s’il existe un « vide nromatif » pour la protection de ces victimes, qui « rencontrent la mort dans leur tentative de fuir d’autres formes de mort certaine, physique ou psychologique ».
L’UNHCR, suggérait le représentant du Saint-Siège, « pourrait poser la question d’une coordination des politiques au niveau des Nations unies » en stimulant la mise en route d’une « étude systématique sur la façon dont on pourrait assurer leur protection et dont on pourrait développer une série de mesures spécifiques pour la garantir ».
Le Saint-Siège proposait cette approche à la fois positive et préventive pour garantir une meilleure sécurité sur les lieux d’origine du phénomène, de respect des droits humains, de création d’emplois et un milieu pacifique.
Pour Mgr Tomasi ces transformations ne peuvent avoir lieu « sans l’engagement de la communauté internationale, qui organise au mieux les canaux de migration et qui promeuve en même temps des politiques équitables, commerciales, agricoles, financières en relation avec les pays les plus pauvres ».