Il existe une exception: le cas du martyre attesté, le martyre étant en soi un « miracle », en quelque sorte.
Et le miracle authentifié doit avoir eu lieu après la mort de ce serviteur de Dieu, comme attestation de sa communion avec Dieu après sa mort.
Un nouveau miracle survenu après la béatification sera nécessaire pour la canonisation, même dans le cas du martyre.
Le postulateur de la cause de Jean-Paul II, Mgr Slawomir Oder, évoquait, mardi dernier, au Latran, les nombreuses guérisons attribuées à l’intercession de Jean-Paul II (cf. Zenit du 27 mars 2007).
A propos de l’enquête sur le miracle, le diocès d’Aix apporte aujourd’hui des précisions.
Lorsqu’une guérison au caractère extraordinaire survient dans le contexte d’une prière faite à Dieu par l’intercession d’un fidèle défunt, il revient à l’évêque diocésain de juger de l’opportunité d’ouvrir une enquête pour en déterminer les circonstances exactes, tant au plan médical que spirituel, explique un communiqué.
S’il le juge bon, l’évêque, après avoir consulté des experts, constitue un tribunal chargé d’instruire cette enquête selon les normes du droit canonique.
Au terme de ce procès, les actes sont transmis à la Congrégation romaine pour les Causes des Saints.
A l’issue d’une procédure rigoureuse, avec l’intervention de nombreux experts médicaux et théologiens, l’assemblée de la congrégation, composée de cardinaux et d’évêques, décide s’il convient de soumettre le cas au jugement final du Pape.
Il revient à celui-ci de décider de la reconnaissance d’un miracle attribué à l’intercession d’un Serviteur ou d’une Servante de Dieu.
Un miracle, précise la même source, est une confirmation de la présence du Royaume de Dieu sur la terre (Concile Vatican II, Constitution Lumen Gentium, n. 5). Sa reconnaissance suppose que le phénomène prodigieux examiné soit inexplicable dans l’état actuel des connaissances scientifiques, et qu’il apparaisse en lien avec les prières adressées à Dieu par l’intercession du Serviteur ou de la Servante de Dieu.