Corée du Sud : Recherche sur les cellules embryonnaires, le « non » catholique

Réunion du Comité national de bioéthique

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ROME, Lundi 26 mars 2007 (ZENIT.org) – Avant la réunion du Comité national de bioéthique, l’Eglise catholique réitère son opposition aux recherches sur les cellules souches embryonnaires, indique l’agence de missions étrangères de Paris (EDA 459, eglasie.mepasie.org).

Dans le contexte actuel des délibérations gouvernementales pour établir une politique en matière de recherches sur les cellules souches embryonnaires, l’Eglise catholique, par l’intermédiaire du président du Comité pour la vie de l’archidiocèse de Séoul, a réaffirmé son opposition dans un communiqué du 27 février dernier.

Les recherches effectuées sur les embryons humains pour en extraire les cellules souches aboutissent à la destruction de l’embryon, c’est-à-dire qu’elles « tuent la vie humaine et violent la dignité de l’homme. Elles s’opposent à Dieu qui est le Seigneur de la vie », a déclaré Mgr Andrew Yeom Soo-jung, évêque auxiliaire de Séoul et président du Comité pour la vie de l’archidiocèse. C’est pour cette raison que l’Eglise catholique s’oppose « à toute recherche qui détruit l’embryon humain, y compris la recherche à partir d’embryons obtenus par clonage », a-t-il précisé. Face à cet état de fait, les responsables catholiques recommandent de développer les recherches à partir des cellules souches adultes (1).

D’après le porte-parole du ministère de la Santé publique, le Comité national de bioéthique (NBC) se réunira le 23 mars prochain pour décider si les recherches sur les cellules souches embryonnaires doivent être « temporairement interdites » ou « limitées ». Une interdiction temporaire induirait qu’elles pourraient être autorisées ultérieurement, alors que le choix de limiter les recherches impliqueraient qu’elles ne seront autorisées qu’à partir des embryons « surnuméraires » issus des fécondations in vitro et des embryons humains obtenus par clonage à partir d’ovocytes.

Selon le P. Hugo Park Jung-woo, secrétaire général du Comité pour la Vie de l’archidiocèse de Séoul, les deux propositions du NBC ne sont pas satisfaisantes puisqu’elles autorisent de fait des recherches qui conduisent à la destruction d’embryons humains, l’Eglise catholique considérant que la vie humaine commence dès la fécondation.

Le vice-président de la NBC a, quant à lui, déclaré comprendre le point de vue de l’Eglise qui cherche à protéger la vie, tout en exprimant son désaccord quant à son attitude de croire qu’elle détient la vérité en exigeant de la société qu’elle suive ses recommandations. Pour Mgr Yeom Soo-jung, ces recherches scientifiques sont davantage motivées par des intérêts économiques que par une volonté de trouver des remèdes à des maladies incurables. Il rappelle au passage le scandale qui a éclaboussé la Corée du Sud après les révélations pour manquement à l’éthique du professeur Hwang Woo-suk, en 2005 (2).

Selon des médias locaux, le gouvernement sud-coréen a dépensé près de 38 milliards de wons (31 millions d’euros) pour soutenir les recherches du professeur Hwang depuis 1998, et il a promis de débloquer 112 milliards de wons supplémentaires (près de 94 millions d’euros) d’ici 2012.

(1) Au sujet des prises de position de l’Eglise catholique, voir EDA 428, 422, 421,420, 413, 399
(2) A propos du professeur Hwang Woo-suk et des polémiques liées à ses travaux, voir EDA 430, 422, 421, 420

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ZENIT Staff

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