Frère Alois, successeur de frère Roger, a en effet été reçu en audience privée, pour la deuxième fois, par le pape Benoît XVI, ce lundi matin 26 mars.
Frère Alois avait déjà été reçu par le pape en janvier 2006. « Le Saint-Père continue une tradition ancienne », explique le communiqué de Taizé, car « depuis le début du pontificat de Jean XXIII jusqu’à la mort de Jean-Paul II, frère Roger se rendait chaque année à Rome pour rencontrer le pape ».
« Par cette visite annuelle, souligne le communiqué, le prieur de Taizé tient à ‘poursuivre un chemin concret de communion’ avec le pape. Il lui a parlé en particulier du ministère de la communauté de Taizé auprès des jeunes ».
Dans un entretien à Radio Vatican, Fr. Alois a souligné aujourd’hui : « Cela a été une grande joie pour moi et pour mes frères, d’être accueillis par le pape, avec un cœur ouvert. Parce qu’il est important pour nous de continuer sur la voie que frère Roger nous a indiquée, en communion avec le Saint-Père. J’ai pu dire cela au Saint-Père, et dans cette pensée nous sommes unis. Le pape avait des questions – comment va la communauté ? – et j’ai pu le remercier encore de son soutien parce qu’il a parlé de frère Roger avec des paroles merveilleuses. Frère Roger a rendu visite à celui qui était alors le cardinal Ratzinger, ici, à Rome, et il avait invité frère Roger alors qu’il était archevêque de Munich. Le pape m’a rappelé cette rencontre de 1968 ».
« Il répétait, a précisé Fr Alois, les paroles qu’il a déjà dites sur frère Roger : son enseignement et son sacrifice pour l’œcuménisme peuvent devenir une source de paix pour les personnes aujourd’hui ».
A sa communauté, frère Alois rapportera de la rencontre « l’encouragement du Saint-Père à continuer notre chemin, à accueillir les jeunes et à montrer cette dimension de communion de la foi. La foi n’est pas quelque chose d’individualiste : s’il n’y a pas la dimension de la communion de l’Eglise, nous ne pouvons pas aller loin. C’est vrai que cette recherche individualiste qui existe aujourd’hui n’est pas uniquement négative, parce que c’est le signe d’une recherche personnelle de la foi, et qu’en cela on vit une belle époque. Les jeunes cherchent une foi personnelle et ils ne se contentent pas de répéter la tradition d’une façon passive. Cependant, nous devons toujours rechercher la dimension ecclésiale ».