ROME, Dimanche 24 décembre 2006 (ZENIT.org) – Mgr Stenger, évêque de Troyes, Président de Pax Christi, explique le sens d’un appel pour la paix au Moyen Orient: « Assez de sang et de larmes au Proche Orient ».
Le 24 novembre dernier 15 présidents et responsables de mouvements et organismes lançaient un appel à la paix au Proche- Orient. Ils ont apporté vendredi 15 décembre à l’Elysée 1300 signatures.
Voici une interview de Mgr Stenger publiée sur le site de la conférence des évêques de France (cf. www.cef.fr).
Q : Vous êtes co-signataire de cet appel. Pourquoi cette initiative ?
Mgr Stenger : Cette déclaration est née d’un coup de colère suite aux bombardements de Beït Hanoun et de la mort de 19 civils, le 8 novembre dernier. Représentants de mouvements et d’associations oeuvrant pour la paix, nous nous sommes dit assez… assez de cette guerre, des manifestations terroristes, du sang et des larmes versées par les populations. De part et d’autre, elles aspirent à la paix et sont victimes de ces violences On ne peut plus accepter que cette situation perdure ! C’est dans ce sens que nous avons interpellé les gouvernements : le rétablissement du dialogue, de la négociation et, à terme, de la paix est entre leurs mains.
Q : Comment comptez-vous être entendus par ces gouvernements ?
Mgr Stenger : Notre message a été transmis aux mouvements qui travaillent pour la paix dans les autres pays européens afin qu’ils le relayent auprès de leurs gouvernements. Nous sommes allés remettre ce matin au Président de la République, par l’intermédiaire de son directeur de cabinet, les 1300 signatures recueillies en 10 jours.
Les gouvernements français, espagnols et italiens ont d’ailleurs fait part d’une initiative pour la paix, le 16 novembre dernier, lors du sommet hispano-français. Nous soutenons cette initiative mais nous pensons qu’il faut aller plus loin avec la tenue d’une conférence internationale.
Q : Comment s’est déroulée cette rencontre ?
Mgr Stenger : Nous avons été reçus par M. Blangy, directeur du Cabinet du Président de la République, M. Roch-Olivier Maistre, chargé des affaires religieuses et M. Michel Boche, chargé du Moyen-Orient. J’ai présenté notre message et notre démarche. Des représentants du CCFD, du Secours Catholique, de la Conférence mondiale des religions pour la paix et du mouvement international de réconciliation sont intervenus. Tous ont souligné l’importance et l’urgence du recours au droit international, avec l’application des résolutions de l’ONU. La voix de la raison c’est de rappeler que le droit est là, qu’il faut l’appliquer, et d’appeler les deux parties au dialogue. Tous ont souligné que les conflits au Proche et Moyen-Orient et le développement du terrorisme trouvent leur racine dans la non-résolution du conflit israélo-palestinien. Il y a donc très clairement une priorité à résoudre ce problème.