ROME, Mardi 19 décembre 2006 (ZENIT.org) – Les populations de la région des Grands Lacs africains « souffrent depuis trop longtemps », dénonce Benoît XVI qui réclame pour elles paix, sécurité, stabilité, et développement
Benoît XVI a fait parvenir, grâce au cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, un message, en date du 5 décembre, au président du Kenya, M. Mwai Kibaki, qui a également présidé la conférence internationale sur la région des Grands Lacs qui s’est tenue à Nairobi les 14 et 15 décembre. Une conférence dont le travail a été apprécié par les évêques catholiques locaux (cf. Zenit du 18 décembre).
La salle de presse du Saint-Siège publie aujourd’hui le message pontifical et la déclaration des évêques de la région.
Les chefs d’état et de gouvernement de onze pays y ont pris part, ainsi que le Saint-Siège, représenté par un nonce en mission spéciale, Mgr Luigi Travaglino.
Cette conférence, soulignait le cardinal Bertone, devait « répondre aux attentes de populations qui souffrent depuis trop longtemps » et « attendent l’établissement d’une paix stable et la mise en application du Pacte de sécurité, de stabilité et de développement ».
« Le dialogue et la négociation sont la seule alternative humaine et rationnelle face à la guerre », affirmait le message.
Le pape se disait en effet « convaincu qu’avec l’appui de la communauté internationale, et grâce à ses ressources humaines et naturelles, la région des Grands Lacs réussira à surmonter ses problèmes et trouver un avenir digne pour tous ».
Le message pontifical évoque les quatre volets « complémentaires » du plan international: paix et sécurité, démocratie et bon gouvernement, développement économique et intégration régionale, développement socio-humanitaire.
Ces quatre aspects doivent, soulignait-il, « impliquer ensemble autorités et citoyens, faire appel à leur générosité, à leurs capacités et à leur sens de l’effort ».
« Le Saint-Père, ajoutait le cardinal Bertone, est certain que les catholiques iront dans ce sens avec conviction, et qu’ils collaboreront avec des fidèles d’autres religions et avec toute personne de bonne volonté ».
Par ce message, le pape désirait en effet « encourager les délégations à assumer ensemble une responsabilité historique », et les assurer « de sa prière afin qu’on parvienne à une mise en œuvre de solutions pacifiques ».
Rappelons que dans leur déclaration finale, les évêques des Grands Lacs ont demandé à tous les responsables de « garantir une juste distribution des ressources, aux niveau national et international », et de s’engager de façon à ce que « toute crise soit jugulée à temps pour éviter de nouveaux conflits dévastateurs » dans la région des Grands Lacs.
« Nous leur demandons également de favoriser la tolérance, la patience et le pardon » et « d’être eux-mêmes sensibles aux besoins généraux plutôt que de penser à leurs intérêts, ce qui précipitent les pays dans l’instabilité », ajoutaient les évêques.