ROME, Jeudi 26 octobre 2006 (ZENIT.org) – La paix, le développement et la vie : tels sont les chantiers de l’union européenne indiqués par le pape Benoît XVI qui a reçu jeudi matin en audience le nouvel ambassadeur de Belgique près le Saint-Siège, M. Frank De Coninck, qui lui a présenté ses lettres de créance. Le pape a évoqué le 50e anniversaire du Traité de Rome (cf. Ci-dessous pour le texte intégral en français).
M. De Coninck a déjà été ambassadeur de Belgique près le St Siège dans les années 80.
« Cinquante ans après le lancement du grand projet de la construction européenne, qui provient de l’esprit chrétien et dont la Belgique était partie prenante dès le début, les avancées sont considérables, même si de nouvelles difficultés sont apparues récemment : le continent européen retrouve peu à peu son unité dans la paix, et l’Union européenne est devenue, dans le monde, une force économique de premier plan, ainsi qu’un signe d’espérance pour beaucoup », a fait observer le pape.
Le pape resituait la construction européenne dans la mondialisation en disant : « Devant les exigences de la mondialisation des échanges et de la solidarité entre les hommes, l’Europe doit continuer de s’ouvrir et de s’engager dans les grands chantiers de la planète.
Benoît XVI insistait sur la construction de la paix : « Au premier rang de ces défis, se trouve la question de la paix et de la sécurité, alors qu’on observe une situation internationale fragilisée par des conflits qui durent, en particulier au Moyen-Orient avec les situations toujours dramatiques de la Terre Sainte, du Liban et de l’Irak, mais aussi en Afrique et en Asie ».
Le pape lançait alors cet appel : « Il importe au plus haut point que la communauté internationale et tout spécialement l’Union européenne se mobilisent avec détermination en faveur de la paix, du dialogue entre les nations et du développement ».
« Pour ma part, affirmait le pape, je peux vous assurer de l’engagement résolu du Saint-Siège à œuvrer de toutes ses forces en faveur de la paix et du développement ».
Benoît XVI soulignait également le défi de la défense de la vie :« Un autre défi concerne l’avenir de l’homme et son identité. Les immenses progrès de la technique ont bousculé bien des pratiques dans le domaine des sciences médicales, tandis que la libéralisation des mœurs a considérablement relativisé des normes qui paraissaient intangibles. De ce fait, dans les sociétés occidentales caractérisées de plus par la surabondance des biens de consommation et par le subjectivisme, l’homme est affronté à une crise de sens ».
Benoît XVI soulignait la responsabilité des législateurs en disant : « Dans un certain nombre de pays, on voit en effet apparaître des législations nouvelles qui remettent en cause le respect de la vie humaine de sa conception jusqu’à sa fin naturelle, au risque de l’utiliser comme un objet de recherche et d’expérimentation, portant ainsi gravement atteinte à la dignité fondamentale de l’être humain ».
Benoît XVI n’a pas manqué de citer le congrès de la nouvelle évangélisation qui va se tenir à la Toussaint à Bruxelles, après s’être tenu à Vienne, à Paris et à Lisbonne : « «Se fondant sur sa longue expérience et sur le trésor de la Révélation qu’elle a reçu en dépôt pour le partager, l’Église entend rappeler avec force ce qu’elle croit à propos de l’homme et de sa prodigieuse destinée, donnant à chacun la clé de lecture de l’existence et des raisons d’espérer. C’est ce qu’elle souhaite proposer au cours de la mission qui commencera dans quelques jours, «Bruxelles Toussaint 2006». »
« Quand les Évêques de Belgique plaident en faveur du développement des soins palliatifs, afin de permettre à ceux qui le désirent de mourir dans la dignité, ou quand ils interviennent dans les débats de la société, pour rappeler qu’il existe «une frontière morale invisible devant laquelle le progrès technique doit s’incliner : la dignité de l’homme» (Déclaration des Évêques de Belgique, Dignité de l’enfant et technique médicale), expliquait le pape, ils entendent servir la société tout entière en indiquant les conditions d’un véritable avenir de liberté et de dignité pour l’homme ».
Il lançait ce deuxième appel : « Avec eux, j’invite les responsables politiques qui sont chargés d’établir les lois pour le bien de tous à mesurer avec gravité la responsabilité qui est la leur et les enjeux de ces questions d’humanité ».
DERNIÈRES NOUVELLES
Oct 26, 2006 00:00