Il avait été déclaré « vénérable » le 19 décembre 2005. Puis un miracle dû à son intercession avait été reconnu par Benoît XVI le 26 juin dernier après l’avis favorable de la congrégation romaine pour les Causes des saints. Il s’agit de la guérison rapide et médicalement inexplicable d’une religieuse de son Ordre, d’une maladie mortelle, en 1953.
C’était la première béatification célébrée en Allemagne. Elle a été présidée par l’archevêque de Munich et Freising, le cardinal Friedrich Wetter, légat du pape Benoît XVI.
La célébration a eu lieu dans la cathédrale Sainte-Marie, une cathédrale impériale romane du XIe siècle, avec ses quatre tours imposantes, ses deux coupoles et son immense nef centrale. Une veillée de prière avait précédé, samedi soir, 21 octobre à 20 h 30.
La cathédrale pouvait contenir quelque 2000 personnes, mais des écrans géants avaient été placés dans le jardin de la cathédrale pour permettre aux fidèles de suivre la célébration à l’extérieur.
D’origine italienne, Paul Josef Nardini était un prêtre du diocèse de Speyer, en Rhénanie-Palatinat.
En 1838, il est entré au collège à Speyer, puis, en 1840 au séminaire épiscopal. En 1841, il fit sa philosophie à Speyer, puis sa théologie à Munich, où il obtint le doctorat en 1846.
Il fut ordonné en 1846 également dans la cathédrale à Speyer et après un temps en paroisse, il devint préfet du séminaire diocésain
Mais il aimait la vie de paroisse, et il fut nommé en1850 vicaire à Geinsheim, puis à Pirmasens.
Il fit venir pour l’aider dans sa tâche pastorale les Sœurs alsaciennes de Niederbronn, toutefois considérées comme des étrangères, et menacées d’expulsion. Il décida alors de fonder une nouvelle communauté, en 1855 : la communauté des Sœurs appelées « Pauvres Franciscaines de la Sainte-Famille » connues aussi comme les « Sœurs de Mallersdorf », du nom de leur seconde maison, en Bavière.
Dès 1856 les premières soeurs pouvaient être envoyées dans d’autres villes du palatinat pour s’occuper des malades et de l’éducation d’enfants handicapés.
Mais l’État bavarois et l’évêque de Speyer, qui s’était senti mis de côté, refusèrent d’abord de reconnaître le travail des sœurs, jusqu’au 10 mars 1857, date du consentement de l’évêque.
En 1862, le P. Nardini commença à souffrir d’une maladie pulmonaire et il s’éteignit le 27 janvier 1862 à l’âge de 40 ans. Les sœurs étaient alors au nombre de 220. Il repose dans la chapelle de la Maison Nardini, à Pirmasens, non loin de Sarrebruck.
La maison mère a été établie en 1869 près de Ratisbonne dans une ancienne abbaye bénédictine. La congrégation compte aujourd’hui 2000 religieuses environ, actives en Allemagne, et, depuis 1955 également en Afrique du Sud.