ROME, Mercredi 18 octobre 2006 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège plaide pour la connaissance mutuelle des peuples et des religions pour combattre la discrimination contre les chrétiens et les membres d’autres religions: c’est en substance ce qu’a recommandé en effet Mgr Ettore Balestrero.
Il était le chef de la délégation du Saint-Siège à la réunion annuelle de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) qui a réuni les représentants de 56 pays à Varsovie sur la question des droits humains.
Mgr Balestrero indiquait l’urgence de « combattre le préjugé, l’intolérance et la discrimination vis-à-vis des chrétiens et des membres d’autres religions ».
« Aujourd’hui, disait-il, les religions sont trop souvent manipulées et mal comprises comme une partie du problème alors qu’au contraire elles sont et elles devraient être considérées comme partie de la solution aux problèmes qui existent entre différentes cultures et de civilisations ».
« Une collaboration entre les cultures, les religions, l’identité ethnique ne peut être établie sans connaissance réciproque », a affirmé Mgr Balestrero, parce qu’elle requiert un « dialogue », qui n’est que le « premier pas » pour identifier un terrain commun solide qur lequel édifier « une collaboration permanente ».
C’est pourquoi le représentant du Saint-Siège a encouragé l’OSCE à favoriser la « responsabillité » et la « sensibilité » nécessaire pour faire face aux sujets religieux et inter-culturels, et à accueilli l’invitaiton du Saint-Siège « à ne pas considérer la dérision du sacré comme un droit de la liberté ».
Ainsi, dans la perspective indiquée par Benoît XVI, « la religion ne devrait pas être liée à la violence mais à la raison », et l’OSCE devrait, continuait l’envoyé du Saint-Siège, « assurer que les religions ne soient pas isntrumentalisées par ceux qui poursuivent une stratégie de la tension ».
Il indiquait notamment le « système éducatif » et « les media » comme ayant « une responsabilité particulière pour éviter les stéréotypes, les distorsions, les attitudes d’intolérance et le fréquent mépris de la religion et de la culture ».
« C’est, insistait Mgr Balestrero, un importante tâche pour l’OSCE », d’autant plus « si les media, le débat civil et politique, ou le système éducatif donnent peu de valeur aux religions, ou les présentent en utilisant les préjugés ou un langage péjoratif ».
Les religions elles-mêmes, précisait Mgr Balestrero, « ne sont en effet plus capables de combattre seules les stéréotypes dès lors qu’elles en sont elles-mêmes les victimes ».
Le représentant du Saint-Siège a encouragé la formation des jeunes et il a déploré « les sentiments de haine et de vengeance » qui ont été inculqués à « de nombreux jeunes dans ces régions du monde marquées par des conflits et dans des contextes idéologiques où l’on cultive les semences des anciens ressentiments », si bien que « leurs âmes sont préparées à de futures violences ».
« Ces barrières, a averti Mgr Balestrero, doivent être abattues et la rencontre doit être encouragée ».