Femmes, développement et sport : le Vatican encourage un projet de l’UNESCO

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Un observatoire pour les femmes, le sport et l’éducation physique

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ROME, Lundi 16 octobre 2006 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège promeut un projet pour contribuer au développement des femmes, mais invite à aller plus loin encore.

L’observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO, à Paris, Mgr Francesco Follo est en effet intervenu le 9 octobre lors de la 175e session du conseil exécutif de cette organisation, qui s’est tenu du 26 septembre au 12 octobre. Il a pris la parole sur le sujet 52 c’est-à-dire la « Création d’un observatoire pour les femmes, le sport et l’éducation physique » (cf. Texte intégral ci-dessous, in « Documents »).

« Toute entreprise visant à contribuer au développement des femmes dans le monde mérite d’être saluée car il s’agit d’un problème d’équité envers elles et d’éminente dignité de la femme », affirme Mgr Follo avant d’ajouter : « La création d’un Observatoire de l’UNESCO ‘Les femmes, le sport et l’éducation physique’ proposée par le Gouvernement grec doit pouvoir, à ce titre, être encouragée et approuvée ».

Mgr Follo voit dans ce projet une contribution au « développement humain, physique, intellectuel et spirituel », et il suggère : « Un observatoire pourrait de fait être créé pour chaque droit humain ».

Pour ce qui est du sport, Mgr Follo fait observer que, comme il « touche tout particulièrement à l’image du corps, à la capacité d’autonomisation, au pouvoir de choix et de socialisation », il « revêt un caractère culturel très fort qui peut venir gommer les aspirations féminines à un certain développement ».

Mgr Follo fait à ce propos remarquer que « les grandes compétitions sportives ne permettent pas d’assurer qu’il y a une promotion effective de l’égalité entre hommes et femmes ».

Pourtant, Mgr Follo propose à l’UNESCO d’aller plus loin encore : « Si l’UNESCO veut pouvoir favoriser l’universalité et l’effectivité de normes éthiques à l’égard du développement des femmes, il faut, comme dans d’autres débats, qu’elle ose engager une réflexion plus fondamentale sur l’exigence universelle du respect de l’être humain et tout particulièrement des femmes ».

Il met en garde contre une « multiplication des observations » qui réduit « le problème philosophique et éthique du développement humain, et ici féminin, à des questions purement techniques », quitte à « oublier la question de l’universalité des normes proposées ».

« Seule une éthique philosophique fondamentale devrait nous conduire à désigner ce qui est effectivement humanisant pour toute l’humanité et pour les femmes », ajoute Mgr Follo.

Il invite à « ne pas oublier le rôle de la culture, de la coutume, de la société et des religions qui façonnent pratiquement une image de la femme capable de vivre dans le monde avec ses sphères privées et publiques » et à « se mettre d’accord sur le concept clé qui le légitimera : à savoir le développement humain ».

« C’est la philosophie, insiste Mgr Follo, qui permet de clarifier ce qui est en jeu dans la question du développement humain et de la validité des modèles et des théories utilisées dans la description du rôle des femmes dans la société ».

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ZENIT Staff

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