ROME, Mercredi 11 octobre 2006 (ZENIT.org) – Les besoins en soins palliatifs vont augmenter, annonce la « Fédération Respalif », c’est-à-dire le Réseau des soins palliatifs en Île-de-France, qui a évalué les besoins en soins palliatifs et le rôle des réseaux d’aide à domicile en Île-de-France au cours d’un colloque, indique la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org).
Gènéthique annonce également une pétition pour une médecine de vie, respectueuse de la dignité de tout être humain et contre l’euthanasie lancée sur le site www.medecinedevie.com.
Créé en 2005, Respalif est aujourd’hui le premier réseau de soins palliatifs en Île-de-France. Philippe Bas, ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille a salué cette « œuvre de pionniers ».
Il a souligné l’importance de l’accompagnement médical et humain. Si « certains malades réclament parfois la mort (…) cette demande formulée cache presque toujours un autre désir plus profond, celui de ne plus souffrir ou d’être seul » a-t-il déclaré. Il faut « accueillir la mort sans hâter sa venue et sans s’acharner à prolonger la vie ».
Face à l’augmentation du nombre de personnes âgées, les soins palliatifs à domicile et les maisons de retraite médicalisées devront se développer.
Confirmant la décision du président de la République, le ministre a annoncé la création de 8 000 places d’hospitalisation à domicile avant la fin de l’année et de 15 000 places avant 2010.
Pour le docteur Jean-Marie Gomas, médecin généraliste responsable du Centre de traitement et d’évaluation de la douleur (Cted) et du centre de soins palliatifs de l’hôpital Sainte-Perrine (Paris), le « combat est loin d’être gagné ».
Il souhaite que les soins palliatifs à domicile « soient acceptés socialement, anticipés médicalement et vécus avec du sens qui dépend de l’histoire de chacun », rapporte Le Quotidien du Médecin.
Par ailleurs, de plus en plus de personnes atteintes de cancer, de la maladie d’Alzheimer… ont recours aux soins palliatifs, qui ne concernent donc plus exclusivement les personnes âgées. En 2004, 150 000 à 200 000 personnes étaient concernées par ces soins. En 2030, l’Île-de-France comptera à elle seule 130 000 personnes dépendantes. Les besoins en soins d’accompagnement et en soins palliatifs ne cesseront donc d’augmenter dans les prochaines années.
De plus, face aux pressions de ceux qui veulent légaliser l’euthanasie, une pétition pour une médecine de vie, respectueuse de la dignité de tout être humain et contre l’euthanasie a été lancée sur le site www.medecinedevie.com.
Pour Elizabeth Bourgois, infirmière, à l’origine de cette pétition et auteur de « Les assassins sont si gentils » (un roman haletant aux éditions « Salvator », 310 pp., 19,90 euro, ndlr) : « aider quelqu’un à mourir dans la dignité, c’est lui apporter tous les soins médicaux et psychologiques pour lui éviter des souffrances extrêmes, physiques et morales et cela n’est en aucun cas provoquer sa mort. Légaliser l’euthanasie ce serait instaurer une possibilité pour quiconque de prononcer la peine de mort à l’encontre d’êtres considérés comme indignes de vivre ».
Sources : Le Quotidien du Médecin (Jessie Convers) 11/10/06 – L’Homme Nouveau (Philippe Maxence) 14/10/06