La paix civile suppose l’accès à la culture des autres, par Mgr Marchetto

Journée mondiale de l’Habitat

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ROME, Mardi 3 octobre 2006 (ZENIT.org) – La paix civile suppose l’accès à la culture des autres a expliqué Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du conseil pontifical pour les Migrants et les personnes en déplacement.

Mgr Marchetto est intervenu, hier, 2 octobre, à Naples, dans le cadre de la Journée mondiale de l’Habitat lors d’une rencontre sur le thème de : « La ville, carrefour de cultures et espace d’inter-culture ». Mgr Marchetto a également brossé un tableau des sans-abri dans le monde lors de cette même rencontre sur laquelle nous reviendrons dans un prochain article.

« La paix civile réclame pour chacun, insistait Mgr Marchetto, la liberté d’accéder à la culture des autres, dans l’exercice d’un débat qui n’est pas renoncement culturel mais recherche de convergence et d’échange respectueux », a affirmé Mgr Marchetto.

Il avait auparavant constaté que « la vie, sur un même territoire, de personnes de cultures différentes est une réalité courante ».

Mais il faisait aussi observer que l’accentuation du phénomène migratoire vers les régions industrielles et les mégapoles produit « un mélange de nationalités et de cultures » et donc « un pluralisme culturel et religieux d’une intensité jamais vue ».

C’est pourquoi Mgr Marchetto en venait à s’interroger sur la possibilité, dans un tel contexte de « développer un projet interculturel d’humanisation sociale ».

Mgr Marchetto constatait que le « relativisme culturel causé par la mondialisation », suscite des « conflits » d’où surgissent des « fondamentalismes en tout genre »

Pourtant, faisait remarquer Mgr Marchetto, « par nature, les cultures ne sont pas agressives, car elles reflètent l’attitude d’un peuple et elles peuvent inter-agir grâce à une connaissance réciproque et à l’échange, ainsi qu’au partage de valeurs communes ».

C’est pourquoi Mgr Marchetto voit dans l’inter-culture « la voie obligatoire pour notre société » et « pour en sauvegarder la dimension humaine dans un monde de plus en plus global ». Il y voit aussi une forme « d’éducation ».

Le pape Benoît XVI a lui-même évoqué la Journée mondiale de l’Habitat lors de l’angélus de dimanche dernier, à Castel Gandolfo.

Le pape soulignait le thème de l’édition 2006 : « Les villes, aimants d’espérance », en constatant: « La gestion du progrès rapide de l’urbanisation, conséquence aussi d’une émigration vers les villes, représente un des plus graves problèmes avec lesquels l’humanité du XXIe siècle est appelée à se mesurer ».

« J’exprime, ajoutait le pape, mes encouragements à ceux qui, aux niveaux local et international agissent afin que soient assurées aux personnes qui habitent dans les banlieues dégradées des conditions de vie dignes, la satisfaction de leurs besoins primordiaux, et la possibilité de réaliser leurs aspirations, en particulier dans le domaine familial et dans une coexistence sociale pacifique ».

Sur la recommandation de la Commission des Etablissements humains, l’Assemblée générale des Nations unies a décidé, en 1985, que le premier lundi d’octobre de chaque année serait la « Journée mondiale de l’Habitat ».

La journée a été célébrée pour la première fois en 1986 pour marquer le dixième anniversaire de la première conférence internationale sur le sujet -Habitat : Conférence des Nations Unies sur les établissements humains, en 1976, au Canada, à Vancouver.

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ZENIT Staff

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