ROME, Jeudi 22 juin 2006 (ZENIT.org) – L’Agence de la biomédecine a annoncé le 20 juin avoir délivré les premières autorisations de recherche sur l’embryon à six équipes françaises travaillant dans des structures publiques. La Fondation Jérôme Lejeune réagit dans ce communiqué (cf. www.fondationlejeune.org) qui dénonce une « vivisection de l’être humain au stade embryonnaire », alors que cette recherche n’est « en rien une nécessité scientifique ».
L’instrumentalisation de l’être humain
L’Agence de la biomédecine a annoncé le 20 juin avoir délivré les premières autorisations de recherche sur l’embryon à six équipes françaises travaillant dans des structures publiques. Des 12 équipes qui en avaient fait la demande, aucune n’a été refusée par l’Agence de la biomédecine. Six ont été retenues, cinq sont en cours d’instruction et une s’est retirée. Sur ces six équipes retenues, cinq sont de l’Inserm et de l’Institut Pasteur et travailleront sur des lignées de cellules souches embryonnaires importées.
Pour la première fois en France, une équipe tentera sur le territoire national de créer à partir d’embryons humains des lignées de cellules souches. Cette équipe est codirigée par Marc Peschanski (Istem, Evry) et Stéphane Viville (CHU Strasbourg). Marc Peschanski est, rappelons-le, un chercheur financé par l’argent du Téléthon, qui a milité activement pour obtenir l’autorisation de la recherche sur l’embryon et aujourd’hui pour obtenir le clonage.
Après la publication du décret d’application du 6 février 2006, ces décisions constituent le franchissement d’une étape symbolique supplémentaire qui appellerait une condamnation immédiate de la part des instances ou institutions qui défendent la vie de l’être humain dès son commencement.
1/ Le président de la Fondation Jérôme Lejeune, Jean-Marie Le Méné, affirme que « l’autorisation de la recherche sur l’embryon humain congelé surnuméraire consacre en réalité et très précisément la vivisection de l’être humain au stade embryonnaire.»
La Fondation Jérôme Lejeune rappelle que l’exploitation des cellules de l’embryon humain n’est en rien une nécessité scientifique dans la mesure où les chercheurs connaissent la présence de cellules souches présentant les mêmes caractéristiques dans l’individu adulte. Chacun sait que le prélèvement chez l’adulte ne pose aucun problème éthique puisqu’il ne porte pas atteinte à sa vie.
En conséquence l’exploitation des cellules souches embryonnaires n’est motivée que par l’intérêt économique. Les mêmes recherches sur des embryons d’animaux pourraient être menées mais elles sont coûteuses puisqu’il faut entretenir l’élevage, alors qu’un embryon humain « dépourvu de projet parental » n’a plus aucune valeur.
2/ Par ailleurs, précise Jean Marie Le Méné, « le journal La Croix qui consacre une page à cette information, sous la signature de Pierre Bienvault et Marianne Gomez, n’émet pas la moindre réserve sur la destruction des embryons ni sur leur utilisation comme souris de laboratoire. » Mme Gomez n’aborde la question éthique qu’avec la seule phrase du chercheur interrogé (« bénéficiaire » d’une de ces autorisations): « C’est vrai je ne suis pas croyant, mais dans mon équipe, certains le sont, et ces recherches ne les choquent pas, car ils savent qu’elles peuvent apporter beaucoup. »
« Cette phrase de conclusion reprise sans recul, ni distance, ni même interrogation, dans un journal comme La Croix, est déroutante pour des lecteurs déjà déroutés sur le sujet et insultante pour les catholiques qui connaissent l’enseignement de l’Eglise et sont pris en otage par cette position », constate Jean-Marie Le Méné.
Il appartient aux croyants de faire savoir que la protection de la vie humaine dès son commencement n’est pas une option facultative, elle est un devoir pour tout homme et a fortiori pour tout chrétien.