ROME, Mercredi 21 juin 2006 (ZENIT.org) – Les Etats membres du nouveau Conseil de l’ONU pour les Droits humains doivent s’engager pour que l’homme soit toujours davantage au « centre » de l’activité politique, estime le Saint-Siège.
Le Secrétaire du Vatican pour les Relations avec les Etats, Mgr Giovanni Lajolo, est en effet intervenu mardi 20 juin à l’ONU, à Genève, lors de la première session du Conseil des Droits de l’Homme (cf. Zenit, 20 juin, et ci-dessous pour le texte intégral de l’intervention).
« Le nouveau Conseil des Droits de l’Homme constitue une étape du combat important visant à mettre l’homme au centre de toute l’activité politique, nationale comme internationale », souligne Mgr Lajolo.
Car, pour le secrétaire du Vatican, l’Etat des Droits de l’Homme dans le monde est « préoccupant » : ils sont gravement violés dans de nombreux pays.
« Tous les états membres de ce Conseil devraient assumer individuellement et collectivement la responsabilité de défendre et promouvoir » ces droits, avertit Mgr Lajolo.
Le représentant du Saint-Siège s’est en particulier arrêté sur le «droit « fondamental » qu’est le « droit à al vie » en affirmant : « Jamais un gouvernement ou un individu ne saurait s’arroger le droit de décider de la vie d’un être humain comme s’il n’était pas une personne, sauf à le rabaisser à la condition d’objet destiné à d’autres fins, fussent-elles grandes et nobles ».
Mgr Lajolo a également plaidé pour le respect des « droits à la liberté de conscience et à la liberté religieuse », du fait que tout être humain a « une dimension intérieure et transcendante » et que « nier une telle dimension, c’est attenter gravement à la dignité humaine ».
« La liberté religieuse doit s’insérer harmonieusement dans le contexte de toutes les libertés humaines », a insisté Mgr Lajolo.
Il soulignait la responsabilité des membres du Conseil lui-même en disant : « La réponse que le Conseil des Droits de l’Homme apportera aux défis de la liberté en de nombreux pays du monde, à commencer par ses propres membres, met en jeu la crédibilité des Nations unies et de tout le système juridique international ».