Le pape a lancé cet appel ce dimanche, à l’issue de la prière de l’Angélus, en raison de la célébration, mardi prochain 20 juin, de la Journée mondiale du Réfugié, promue par les Nations Unies.
Benoît XVI a rappelé que cette Journée « a pour but d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les conditions de nombreuses personnes obligées de fuir leur propre pays en raison de graves formes de violence ».
« Ces frères et sœurs cherchent refuge dans d’autres pays, animés par l’espérance de revenir dans leur patrie ou, au moins, de trouver l’hospitalité là où ils se sont réfugiés », a ajouté le pape.
« Tout en leur assurant mon souvenir dans la prière et la constante sollicitude du Saint-Siège, je forme le vœu que les droits de ces personnes soient toujours respectés et j’encourage les communautés ecclésiales à subvenir à leurs besoins », a conclu Benoît XVI.
La Journée mondiale du Réfugié a cette année pour thème : « Faire vivre la flamme de l’espoir » (cf. UNHCR).
Le rapport du Haut Commissaire des Nations Unies intitulé « Réfugiés – Tendances mondiales en 2005 », publié ce mois-ci fait état d’une baisse du nombre des réfugiés dans le monde.
Ce rapport annuel indique toutefois qu’en dépit d’une baisse du nombre de réfugiés – chutant de 9,5 millions en 2004 à 8,4 millions l’année suivante – le chiffre global de personnes relevant de sa compétence avait augmenté de 1,3 million – passant de 19,5 à 20,8 millions. L’essentiel de cette hausse résulte de l’accroissement du nombre de personnes vivant dans des situations similaires à celle des réfugiés mais à l’intérieur de leur propre pays. L’UNHCR comptabilise aujourd’hui dans 16 pays quelque 6,6 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leurs frontières nationales en raison de conflits et relevant de son mandat, alors qu’à la fin 2004 elles étaient 5,4 millions dans 13 pays.
« Chacun d’entre nous a un rôle à jouer pour donner de l’espoir à ces déracinés, affirme António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, dans son discours pour la Journée mondiale du Réfugié 2006. Il peut s’agir d’un simple sourire pour accueillir les réfugiés dans nos communautés. Ou du soutien que des individus, des entreprises, des gouvernements apportent aux agences humanitaires qui travaillent auprès des réfugiés. La Journée mondiale du réfugié s’inscrit dans le cadre de cet effort commun. Le 20 juin, nous nous réunissons dans nos villes, dans des camps de réfugiés ou des sites isolés pour rendre hommage à l’espoir courageux et inébranlable des réfugiés du monde entier – et pour leur dire que nous ne les oublions pas ».