Amnesty International en faveur de la « dépénalisation de l'avortement »

ROME, Mardi 23 mai 2006 (ZENIT.org) –

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Amnesty International (AI) a l’intention de décider d’ici 2007 si elle adoptera une nouvelle position en faveur de la « dépénalisation de l’avortement » et d’un accès sûr et légal à l’interruption de grossesse en cas de viol, d’inceste et de situations faisant courir des risques à la vie de la femme. Dans ce cas, Amnesty International militerait pour que « l’avortement légal » soit considéré comme un droit humain international. C’est sur ce sujet que la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune fait le point (www.genethique.org).

Réagissant à cette consultation interne, le Père Joaquin Alliende, assistant ecclésiastique de l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED), déplore qu’AI adopte une « position radicalement nouvelle » en faveur de l’avortement, alors qu’avant elle était neutre dans ce domaine et luttait contre les avortements forcés pratiqués en Chine dans le cadre de l’enfant unique. En proposant une initiative pro-avortement, l’organisation de défense des droits de l’homme « est en train d’abandonner ses nobles principes éthiques, sapant ainsi les propres fondations sur lesquelles elle est bâtie », estime le Père Alliende.

L’Eglise catholique en Inde est également intervenue dans le débat, estimant erroné de revoir la politique d’AI en matière d’avortement, et se disant « surprise et préoccupée ». Mgr Oswald Gracias, président de la Conférence épiscopale indienne, déclare « Amnesty a toujours été une organisation crédible, connue pour protéger les droits humains de tous, en particulier des groupes les plus faibles de la société » et rajoute « si une organisation si respectée adopte une politique en faveur de l’avortement, elle dira adieu aux droits humains, sa caractéristique depuis quelque 40 ans ».

Pour l’Eglise catholique, affirme Mgr Gracias, la violence sexuelle et l’inceste sont des violations des droits humains de la victime, « mais cela ne donne pas le droit d’éliminer les droits humains du bébé non encore né ». En cas de danger pour la vie de la mère, l’Eglise considère que la mère et l’enfant ont le même droit à vivre et que tout doit être fait pour sauver la vie des deux.

Source : Agence Apic (Jacques Berset) 17/05/06

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ZENIT Staff

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