ROME, Jeudi 18 mai 2006 (ZENIT.org) – Ce sont trois millions de personnes qui se trouvent en danger immédiat de famine au Sahel, en Afrique occidentale. Un appel urgent du Programme Alimentaire Mondial à la Communauté internationale est aujourd’hui relayé par l’agence vaticane Fides.
Les réserves de nourriture par famille commencent à se raréfier dans toute la région du Sahel en Afrique occidentale. La situation est très préoccupante et pour cette raison le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle continue à soutenir ces programmes qui peuvent adoucir les effets plus dévastateurs de la pénurie de nourriture parmi les strates les plus faibles de la population, annonce Fides.
Cette année la « saison de la pauvreté » – vérifiée depuis que s’épuisent les provisions de nourriture jusqu’à la nouvelle récolte – a débutée avant les prévisions dans beaucoup des pays les plus pauvres du monde. Comme il se produit pour les personnes du Sahel, malgré la bonne récolte de la fin 2005, les personnes souffrent déjà de la crise alimentaire.
Parmi les projets du Pam de cette année il y a celui de rassasier plus de 3 millions de personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, dans les pays du Sahel comme la Mauritanie, le Mali, le Niger, et le Burkina Faso, en fournissant des rations supplémentaires de nourriture dans des centres nutritionnels, et aussi à travers d’autres programmes d’aide alimentaire post-crise. Toute l’opération demande un coût global de 54 millions de dollars. Mais pour l’instant l’agence a seulement reçu 16,5 millions de dollars, soit 30% de la somme nécessaire.
« Faim et pauvreté continuent à tuer les personnes en Afrique occidentale – a dit Mustapha Darboe, directeur régional du PAM pour l’Afrique occidentale – pendant trop de temps cette situation a été considérée normale et acceptable. Il n’en est pas ainsi. Au XXIe siècle les personnes ne devraient pas continuellement manquer du minimum nécessaire pour vivre ».
La rareté des ressources pour financer l’opération pour rassasier plus de 400 mille personnes en Mauritanie est source de préoccupation particulière. Des 18 millions de dollars demandés, jusqu’à maintenant le Pam a seulement reçu 920 mille dollars et le risque existant est que début juin il n’y ait pas un approvisionnement suffisant des stocks de céréales. Touchée depuis des décennies par la sécheresse, la Mauritanie a du affronter aussi les effets dévastateurs de l’invasion de sauterelles en 2004.
Néanmoins le record du pays en grande difficulté à cette période touche le Niger, où la crise de l’année dernière a laissé un signe profond contraignant des milliers parmi les plus pauvres à s’endetter dernièrement. Le Pam travaille avec le Ministère de la Santé Publique pour ravitailler les centres nutritionnels du pays avec un repas enrichi de vitamines pour combattre la malnutrition des plus petits.
Au Mali, le Pam assistera cette année 740 000 personnes dont 175 000 enfants dénutris qui ont moins de cinq ans.
Au Burkina Faso, le Pam a au programme de nourrir 43 000 enfants et 11 000 mères. 40% des enfants de moins de cinq ans n’ont pas leur poids normal, tandis que la malnutrition la plus grave touche 18,6% de la population.