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Une haletante chasse au trésor, avec tous les ingrédients nécessaires : un crime, un musée, une jolie fille, un étrange policier, du thé anglais et un méchant très méchant aux yeux bleus. On se laisse prendre au jeu ! Si Audrey Tautou est habillée un peu mémère, la course poursuite qu’elle mène en marche arrière dans les rues de Paris encombrées, nous prouve bien que l’habit ne fait pas le moine.
Seulement, ça ne dure pas longtemps. Les personnages ont peine à trouver leur place et la justesse de leurs rôles. Les méchants sont tout de suite identifiés comme tels, dès qu’ils apparaissent à l’écran, ce qui fait vite baisser l’intérêt général de l’intrigue.
Enfin, dès que l’on prononce le nom de Marie Madeleine, commencent des discussions historico-religieuses qui noient le spectateur sous des masses d’informations plus ou moins douteuses. Tom Hanks qui interprète le rôle principal du professeur spécialiste des symboles, fait de son mieux pour rappeler que les affirmations des méchants ne sont peut être que des suppositions. Les communautés chrétiennes apprécieront cette amélioration (commerciale) du roman mais la confusion gagne la seconde partie du film.
Le roman était plus un phénomène de mode qu’une oeuvre majeure. Il a été porté par la vague new age et le goût pour le mystère et le secret d’une société contemporaine qui joue sans cesse la carte de la transparence.
Le film, malgré les moyens mis en oeuvre, les décors grandioses et les acteurs de renom, tient plus du divertissement commercial. La bonne volonté du cinéphile curieux est bien mise à mal. Un peu comme un soufflé qui s’écroule à peine sorti du four. « Tout ça pour ça… », serait-on tenté de penser…