Lors de son allocution inaugurale, il a rappelé que rien de ce qui concerne la pratique médicale, en particulier dans sa dimension éthique, ne saurait être étranger à l’Académie de médecine.
Denys Pellerin a longtemps siégé au CCNE (Comité Consultatif National d’éthique), prenant une part active à la rédaction du rapport sur « le vieillissement » en 1998, puis à l’avis consacré à la « Fin de vie, arrêt de vie, euthanasie », rendu en janvier 2000. En 2005, il a été auditionné par le Sénat dans le cadre de la loi Léonetti sur les droits du malade et la fin de vie, rejetant la distinction entre euthanasie active et passive.
« L’euthanasie a pour seule définition d’être l’acte matériel de donner la mort à un individu, dans le but de soulager ses souffrances ou d’accéder à sa requête », expliquait-il.
A ses yeux, l’euthanasie passive n’est « qu’une définition impropre du refus de l’acharnement thérapeutique ».
L’actualité de ces dernières semaines sur ce thème de l’euthanasie (Affaire Humbert et Tramois) a fait réagir le nouveau président de l’Académie.
Hier, dans un communiqué, le Pr Pellerin s’est félicité de ce que « la loi Léonetti rende désormais sans objet toute discussion sur l’opportunité de dépénaliser ou non l’euthanasie », l’Académie se déclarant « résolument hostile à tout ce qui conduirait à cette option et à l’assistance au suicide ».
Source : Le Quotidien du Médecin 01/02/06