ROME, Jeudi 22 décembre 2005 (ZENIT.org) – Avant toute activité humaine, le pape Benoît XVI recommande l’adoration, « qui seule nous rend tout à fait libres », et il se réjouit de voir que se « réveille dans toute l’Eglise la joie de l’adoration eucharistique ».
Dans son discours à la curie romaine, le pape a évoqué, ce jeudi matin, la JMJ de Cologne et le synode sur l’Eucharistie.
Le pape évoquait « l’extraordinaire expérience de la Journée mondiale de la Jeunesse de Cologne, qui a rassemblé, à Marienfeld, plus d’un million de jeunes, sur le thème : « Nous sommes venus l’adorer ».
Ce thème, expliquait le pape, renfermait « deux images », celle du « pèlerinage de l’homme à la recherche de la vérité et de la juste voie, la voie de Dieu » et l’image de « l’homme en adoration ».
Les Mages, dont les jeunes sont allés vénérer les reliques dans la cathédrale de Cologne, pour se mettre à leur école, « se sont mis à la recherche de la vérité, en regardant au-delà du quotidien », et il se sont mis « en adoration » de l’Enfant de la crèche.
Benoît XVI recommandait donc : « Avant toute activité, avant toute transformation du monde, il doit y avoir l’adoration. Elle seule nous rend tout à fait libres ; elle seule nous donne les critères de notre agir. Et justement, dans un monde où disparaissent peu à peu les critères d’orientation et qu’existe la menace que chacun fasse de soi même le propre critère, il est fondamental de souligner l’adoration ».
Le pape faisait le lien entre la rencontre de Cologne , l’année de l’Eucharistie et le synode qui l’a conclue en soulignant son émotion devant une Eglise où se « réveille la joie de l’adoration eucharistique ».
« Durant la réforme liturgique, la messe et l’adoration furent souvent mises en opposition », rappelait le pape, alors que « recevoir l’Eucharistie signifie adorer Celui que nous recevons ».
« C’est justement dans cet acte personnel de rencontre avec le Seigneur, a affirmé le pape, que mûrit aussi la mission sociale que renferme l’Eucharistie et qui veut renverser les barrières, non seulement entre le Seigneur et nous, mais surtout les barrières qui nous séparent les uns des autres ».