ROME, Mercredi 21 décembre 2005 (ZENIT.org) – Lors de l’audience générale de ce mercredi précédant Noël, le pape Benoît XVI a évoqué la lumière du Christ qui illumine la nuit.
Et le jour : le pape a souligné, à la fin de l’audience, l’apparition, symbolique en ces jours, du soleil. Dans sa catéchèse en italien il avait souligné que justement, à partir de ce 21 décembre, les jours commencent à rallonger.
Les lumières de Noël signifient, soulignait le pape, toujours en italien, « la victoire du bien sur le mal, de l’amour sur la haine, de la vie sur la mort », et il faisait observer que les symboles de Noël appartiennent à « notre culture ».
« Alors qu’une certaine culture moderne et l’esprit de consommation tendent à faire disparaître les symboles chrétiens de la célébration de Noël, attachons-nous, recommandait le pape, à recueillir ces valeurs qui font partie du patrimoine de notre foi et de notre culture pour les transmettre aux nouvelles générations ».
Mais pour ne pas laisser les fidèles davantage exposés au froid, le pape a abrégé sa catéchèse en italien d’un paragraphe. Il a limité ses salutations en différentes langues au polonais et à l’italien.
En français, Benoît XVI évoquait la « joyeuse attente des fêtes de Noël toutes proches » et il ajoutait : « Parmi les nombreux symboles qui nous aident à mieux comprendre le mystère de Noël, celui de la lumière a une signification spirituelle particulièrement riche. Le Sauveur que nous attendons est salué comme «Soleil levant», étoile qui indique le chemin et guide les hommes vers le salut promis par Dieu et réalisé en Jésus Christ. En voyant nos villes décorées de lumières éclatantes, souvenons-nous que ces lumières se réfèrent à une autre lumière, invisible aux yeux, mais non au cœur ».
Le pape recommandait aussi cette prière : « Viens Seigneur Jésus ! C’est la prière insistante que nous répétons pour préparer nos cœurs à goûter la joie de la naissance du Rédempteur ».
S’adressant aux visiteurs qui avaient bravé le froid, le pape disait : « J’accueille avec plaisir, ce matin, les pèlerins de langue française, particulièrement les familles et les jeunes. Je souhaite à tous une sainte et joyeuse fête de Noël. Que le Christ, Soleil levant, vous donne la force de le suivre sur le chemin de la vérité, de la justice et de l’amour! « Bon Noël à vous tous! »
En italien, avant le Notre Père, le pape ajoutait : « Je vous souhaite à tous de vous disposer à vivre un saint et heureux Noël, en préparant votre cœur à recevoir l’Enfant Jésus, qui vient combler de joie et de paix ceux qui l’attendent avec foi, comme la Vierge Marie ».
Benoît XVI a lui aussi affronté le froid coiffé, pour la première fois, d’un bonnet de velours rouge fourré et ourlé de blanc, assorti au camail qu’il portait place d’Espagne le 8 décembre.
C’est le « camauro » des papes, abandonné depuis Jean XXIII, mais dans une version moderne, moins « Renaissance italienne ». Descendu de voiture, le pape l’a retiré, ne gardant que sa calotte blanche. Il avait revêtu sur sa soutane blanche un manteau blanc et sa cape rouge qu’il a conservés pendant l’audience.
Le pape a tenu en effet les audiences d’hiver en plein air car la salle Paul VI aurait été trop petite pour rassembler les milliers de fidèles (15 000 ce mercredi, 18 000 la semaine passée) qui ont continué d’affluer malgré le mauvais temps.
Les journaux télévisés italiens de la mi-journée ont mis l’accent sur la présence à l’audience du gouverneur de la Banque d’Italie – démissionnaire hier -, Antonio Fazio, entouré de ses deux filles. Ce catholique pratiquant, mis en cause dans un scandale financier, avait été soutenu le 8 septembre par L’Osservatore Romano, qui n’a pas commenté sa démission.
M. Fazio a pu échanger quelques phrases avec le pape à la fin de l’audience, et il a dit : « Merci, merci votre Sainteté », avant de prendre congé.
Enfin, quelque 20 000 personnes qui ont demandé des billets pour participer à la messe de minuit n’ont pas pu en recevoir, le nombre des places étant limité dans la basilique Saint-Pierre.