ROME, Mardi 13 décembre 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI dénonce la prolifération des armes nucléaires comme une sécurité « fallacieuse », dans son Message pour la Journée mondiale de la Paix 2006.
« Les autorités qui, au lieu de mettre à exécution ce qui est en leur pouvoir pour promouvoir efficacement la paix, fomentent chez les citoyens des sentiments d’hostilité envers les autres nations se chargent d’une très grave responsabilité », avertit le pape.
Mais il renchérit en interrogeant : « Que dire ensuite des gouvernements qui comptent sur les armes nucléaires pour garantir la sécurité de leurs pays? »
Il dénonce comme « fallacieuse » une telle sécurité en disant :« Avec d’innombrables personnes de bonne volonté, on peut affirmer que cette perspective, hormis le fait qu’elle est funeste, est tout à fait fallacieuse ».
« En effet, dénonce le pape, dans une guerre nucléaire il n’y aurait pas des vainqueurs, mais seulement des victimes ».
Le pape lance un premier appel au désarmement en disant : « La vérité de la paix demande que tous – aussi bien les gouvernements qui, de manière déclarée ou occulte, possèdent des armes nucléaires depuis longtemps, que ceux qui entendent se les procurer – changent conjointement de cap par des choix clairs et fermes, s’orientant vers un désarmement nucléaire progressif et concordé ».
Puis il lance cet appel en faveur du développement : « Les ressources ainsi épargnées pourront être employées en projets de développement au profit de tous les habitants et, en premier lieu, des plus pauvres »
« A ce sujet, insiste le pape, on ne peut pas ne pas enregistrer avec regret les données concernant une augmentation préoccupante des dépenses militaires et du commerce des armes toujours prospère, tandis que stagne dans le marécage d’une indifférence quasi générale le processus politique et juridique mis en œuvre par la Communauté internationale pour renforcer le chemin du désarmement ».
« Le souhait qui monte du plus profond du cœur est, confie le pape, que la Communauté internationale sache retrouver le courage et la sagesse de relancer résolument et collectivement le désarmement, donnant une application concrète au droit à la paix, qui est pour tout homme et pour tout peuple ».
« Les premiers à tirer profit d’un choix résolu pour le désarmement seront les pays pauvres, qui réclament non sans raison, après bien des promesses, la réalisation concrète du droit au développement », déclare le pape.