« Dans la vérité, la paix » : Benoît XVI dénonce le « mensonge », source de conflits

Message pour la Journée mondiale de la Paix 2006

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ROME, Mardi 13 décembre 2005 (ZENIT.org) – Dans son Message pour la Journée mondiale de la Paix 2006, intitulé « Dans la vérité, la paix », le pape Benoît XVI dénonce le « mensonge », source de conflits.

La vérité conduit à la paix, le mensonge lui fait obstacle, déclare en substance Benoît XVI, non sans rapport avec l’affirmation de Jean-Paul II : « La vérité, force de la Paix ».

Par ailleurs, dans son message, le pape condamne la course aux armements, notamment nucléaires, et le terrorisme, il appelle les nations à mettre au service du développement les ressources consacrées à l’armement.

Il est en date du 8 décembre et comprend 16 paragraphes (cf. ci-dessous, texte intégral en français).

Le pape explique le thème choisi pour son message en disant : « Le thème de réflexion de cette année, « Dans la vérité, la paix », exprime la conviction que, là où l’homme se laisse éclairer par la splendeur de la vérité et quand il le fait, il entreprend presque naturellement le chemin de la paix ».

« La paix ne peut être réduite à une simple absence de conflits armés, mais il faut la comprendre comme « le fruit d’un ordre qui a été implanté dans la société humaine par son divin Fondateur », explique Benoît XVI.

Rappelant la définition de saint Augustin – la paix, « tranquillité de l’ordre », le pape ajoute : « En tant que résultat d’un ordre fixé et voulu par l’amour de Dieu, la paix possède sa vérité intrinsèque et invincible », et elle représente « une aspiration profonde » et « une espérance » qui sont en l’homme « indestructibles ».

Le pape explique en ces termes les éléments nécessaires à l’établissement de la paix véritable: « Quand n’existe plus l’adhésion à l’ordre transcendant des choses, ni le respect de la grammaire du dialogue qu’est la loi morale universelle, écrite dans le cœur de l’homme, quand sont entravés et empêchés le développement intégral de la personne et la sauvegarde de ses droits fondamentaux, quand de nombreux peuples sont contraints à subir des injustices et des inégalités intolérables, comment peut-on espérer en la réalisation du bien de la paix? En effet, manquent alors les éléments essentiels qui donnent forme à la vérité de ce bien ».

Après avoir évoqué le récit des premiers chapitres de la Genèse, le pape explique encore : « Au mensonge est lié le drame du péché avec ses conséquences perverses, qui ont causé et qui continuent à causer des effets dévastateurs dans la vie des individus et des nations ».

Pour preuves le pape cite les« systèmes idéologiques et politiques aberrants qui ont mystifié la vérité de façon programmée et ont conduit à l’exploitation et à la suppression d’un nombre impressionnant d’hommes et de femmes, exterminant même des familles et des communautés entières ».

Mais cette menace est toujours d’actualité, fait observer le pape : « Comment ne pas rester sérieusement préoccupés, après ces expériences, face aux mensonges de notre temps, qui sont comme le cadre de menaçants scénarios de mort dans de nombreuses régions du monde? La recherche authentique de la paix a son point de départ dans la conscience que le problème de la vérité et du mensonge concerne tout homme et toute femme, et qu’il se révèle décisif pour un avenir pacifique de notre planète ».

Le pape recommande au contraire : « Il faut retrouver la conscience d’avoir en commun une même destinée » en précisant ensuite : « La vérité de la paix appelle tous les hommes à entretenir des relations fécondes et sincères. Elle les encourage à rechercher et à parcourir les voies du pardon et de la réconciliation, à être transparents dans les discussions et fidèles à la parole donnée ».

Enfin, Benoît XVI dit son engagement personnel en rappelant :« Le nom même de Benoît, que j’ai choisi le jour de mon élection au Siège de Pierre, indique mon engagement déterminé en faveur de la paix. J’ai ainsi voulu me référer à la fois au Saint Patron de l’Europe, inspirateur d’une civilisation pacificatrice dans le continent tout entier, et au Pape Benoît XV, qui condamna la Première guerre mondiale comme un massacre inutile, et qui a tout mis en œuvre pour que les raisons supérieures de la paix soient reconnues par tous ».

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ZENIT Staff

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