ROME, Dimanche 20 novembre 2005 (ZENIT.org) – « Au monde entier nous disons : aidez-nous à ne pas perdre Bethléem, où la présence chrétienne diminue ». C’est l’appel lancé à la communauté internationale par Artemio Vitores, franciscain de l’Ordre des Frères mineurs et vicaire de la custodie de Terre Sainte à Jérusalem.
Répondant aux questions de l’agence Fides à l’occasion de la visite au Vatican du président israélien Moshe Katsav, le père Vitores a affirmé que « ce que fait Benoît XVI est important. Nombre de ses gestes parlent avec clarté : les chrétiens doivent continuer à chercher leur racines dans le judaïsme et approfondir la relation avec leurs frères aînés ».
Tout en constatant le « climat de bonnes relations » en Terre Sainte, le père franciscain attire l’attention sur la situation actuelle à Bethléem.
« Il y a quelques jours – a-t-il raconté – les autorités israéliennes ont rétabli une ligne de frontière avec Jérusalem, ce qui rend la liaison très difficile, en instaurant un check point et des contrôles qui créent de graves problèmes et des ennuis à la population locale, mais également aux communautés de frères, aux religieux et à tous les pèlerins ».
« Sans oublier la question non résolue du Sanctuaire du Cénacle : un accord avec les autorités israéliennes semblait proche, puis cette espérance s’est éloignée à l’improviste », a-t-il ajouté.
« A cette occasion – a poursuivi le père Vitores – nous, chrétiens de Terre Sainte, voulons dire à toute l’humanité, aux autorités politiques et aux chrétiens du monde entier : aidez-nous à ne pas perdre Bethléem où la présence chrétienne diminue fortement ! »
Le père Vitores a expliqué que si « en 1965 les chrétiens constituaient la majorité de la population, aujourd’hui ils sont moins de 12 % ».
« Ces dernières années plus de 3000 chrétiens ont quitté la ville à cause d’un manque de perspectives d’avenir, à cause des difficultés économiques, sociales et religieuses, a-t-il observé.
Selon lui, « la présence chrétienne à Bethléem risque de disparaître complètement ».
« Nous les frères, faisons de notre mieux, mais la situation est vraiment grave ! Nous voudrions que toutes les communautés de ceux qui croient au Christ dans le monde entier, se rendent compte de cette situation, qui se dégrade de jour en jour », a-t-il ajouté.
« Bethléem est le lieu de la naissance du Christ, le lieu de l’incarnation, l’un des mystères fondamentaux de notre foi. Bethléem est dans notre cœur, et dans le cœur de tous les chrétiens. Aidez-nous à le sauver ! » a-t-il conclu.