Le président Katsav invite le pape Benoît XVI en Israël

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ROME, Jeudi 17 Novembre 2005 (ZENIT.org) – Le président israélien, Moshe Katsav, a invité le pape Benoît XVI à effectuer un voyage en Israël.

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Lors de la conférence de presse qu’il a tenue à l’aéroport romain de Ciampino, à l’issue de sa visite au Vatican, le président Katsav a déclaré qu’il espérait que cette visite puisse avoir lieu au cours de l’année prochaine.

L’entretien de Benoît XVI avec le président israélien a duré environ 28 minutes, dans la bibliothèque du pape, ce jeudi matin. C’était la première visite officielle du président au Vatican.

Le père Ciro Benedettini, CP, vice directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a précisé que le président était accompagné de son épouse et de collaborateurs, et qu’il a également rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano.

A l’ordre du jour de ces entretiens, « le développement des rapports entre Israël et le Saint-Siège », en particulier depuis l’établissement de relations diplomatiques, en 1994, depuis l’Accord fondamental de 1993 et l’Accord sur la personnalité juridique de 1997.

Pour ce qui est de la situation en Terre Sainte, les entretiens ont aussi été l’occasion d’expliquer la position du Saint-Siège, « favorable à l’existence et à la collaboration de deux Etats », israélien et palestinien.

Il a été également question, précise le père Benedettini, d’une « collaboration plus intense des deux parties en matière culturelle et en matière humanitaire, surtout en Afrique ».

Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, avait fait parvenir une lettre au pape en juillet dernier, avec une invitation à visiter son pays.

Lors de sa rencontre avec la presse, le président Katsav a souligné que sa rencontre avec le pape et celle avec le secrétaire d’Etat se sont déroulées dans une atmosphère « cordiale, libre et ouverte ».

Le président a particulièrement remercié le pape pour sa visite à la synagogue de Cologne le 19 août dernier, dans le cadre de la Journée mondiale de la jeunesse, mais aussi pour ses nombreuses manifestations en faveur de l’Etat d’Israël.

Le 30 octobre dernier, le Vatican a en effet déclaré « inacceptables » les déclarations « par lesquelles on a nié le droit à l’existence de l’Etat d’Israël ». Le Saint-Siège appelait en outre les « responsables de tous les peuples du Moyen Orient » à « créer les conditions minimum nécessaires pour reprendre le dialogue, seule voie qui puisse assurer un avenir de paix et de prospérité aux enfants de cette terre ».

Le président Katsav a offert au pape des photos des mosaïques récemment retrouvées sur le site archéologique de Meggido : ce serait le témoignage de l’église la plus ancienne en Israël.

Des archéologues israéliens ont annoncé, le samedi 5 novembre, avoir mis au jour un lieu de culte chrétien de la plus haute antiquité, dans des fouilles dans la prison de Meggido, en basse Galilée, près d’un site traditionnellement considéré comme celui d’Harmaguedon où les forces du mal seraient anéanties, selon l’Apocalypse de saint Jean.

L’archéologue Yotam Pepper a précisé que cette mosaïque porte une inscription en grec, selon laquelle ce lieu était « consacré à Jésus-Christ ». Cette mosaïque mesure environ 45 mètres carrés et se présente en parfait état de conservation. Elle reproduit des formes géométriques et des dessins de poisson, symbole des premiers chrétiens : les initiales de l’expression « Jésus (Iesous) Christ (Christos) Fils (Uios) de Dieu (Theos) Sauveur (Sôter) » formant en grec le mot « poisson » : « ICHTUS ».

Selon l’archéologue, cette mosaïque remonte à la fin du IIIe s., soit un des vestiges les plus anciens de la chrétienté. Elle ornait le sol d’un bâtiment de neuf mètres sur six sur lequel un édifice a été construit à l’époque byzantine.

Selon le président, le pape a déclaré qu’il aimerait visiter les vestiges de cette église. Il a également offert au pape trois livres, deux en allemand et un en anglais, sur les chrétiens et les juifs en Israël.

Benoît XVI a offert à son hôte un cadre enserrant une reproduction de la déclaration conciliaire «Nostra Aetate», document clef pour le développement des relations entre catholiques et juifs. Il lui a également offert un fac-similé de l’autographe du discours de Jean-Paul II à Auschwitz.

Le président a présenté ses collaborateurs au pape, signalant l’un d’eux, originaire de Munich, en Bavière, et un autre d’origine polonaise.

Pour ce qui est des relations avec l’Eglise catholique, le président a confié aux journalistes qu’il ferait tout son possible pour « accélérer » la solution des controverses sur les propriétés de l’Eglise en Israël.

Israël n’a pas encore ratifié les accords conclus avec le Saint-Siège. L’an dernier, la Cour suprême a déclaré ne pas reconnaître les obligations qui en découlent.

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ZENIT Staff

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