Selon les organisateurs, deux millions de manifestants ont défilé dans les rues de la capitale espagnole. Selon le gouvernement autonome de Madrid, ils étaient 1.524.000, et selon le gouvernement, ils étaient 407.000.
La bannière présentant le message qui ouvrait la marche – « Pour une éducation dans la liberté » – était portée par des représentants des dix organisations à l’origine de cette manifestation dont le président du Forum de la Famille, celui de la Confédération catholique des parents (CONCAPA), celui du syndicat U.S.O. (Union Syndicale Ouvrière).
Six évêques ont également participé à la manifestation. Aucun d’entre eux n’a toutefois souhaité faire de déclarations aux médias.
La réforme du gouvernement espagnol prévoit d’ôter certaines attributions aux écoles privées du pays – catholiques dans leur immense majorité – et de ne plus reconnaître la religion comme matière à part entière.
Le manifeste « Pour une éducation de qualité dans la liberté » précise que la réforme de l’éducation promue par le gouvernement socialiste ignore les droits et les libertés que reconnaît la constitution espagnole en matière d’éducation.
Il insiste en particulier sur « le droit des parents de décider du type d’éducation qu’ils souhaitent pour leurs enfants ; le droit à la gratuité pour les années d’école obligatoires ; le droit des parents de choisir l’école de leur choix ; le droit pour les centres d’enseignement privé de recevoir des fonds publics ; le droit de créer et de diriger des centres éducatifs et, enfin, le droit de définir le caractère ou les orientations des centres ».
« Nous affirmons que l’éducation est une responsabilité et un droit des parents et que l’Etat ne possède qu’une fonction subsidiaire », affirme par ailleurs le manifeste.
Il insiste également sur le devoir des pouvoirs publics de « garantir la liberté des parents afin que ceux-ci puissent décider du type d’enseignement qu’ils souhaitent, sans autres limites que celles prévues par la Constitution ».
A l’issue de la manifestation, le président de la CONCAPA, Luis Carbonel, a demandé de pouvoir rencontrer le chef du gouvernement pour exiger le retrait « immédiat » de la réforme. Il s’est engagé à faire que la « flamme » allumée ce samedi par les manifestants, ne s’éteigne pas.
C’est la deuxième fois que les organisations catholiques manifestent depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero. La première manifestation avait eu lieu le 18 juin, avec une participation d’un million de personnes, contre la loi du gouvernement autorisant les mariages homosexuels.