ROME, Mardi 8 Novembre 2005 (ZENIT.org) – L’écologie suppose aussi une « vie morale digne », fait observer le cardinal Martino, afin que « l’homme soit au centre, dans le respect de la nature ».
Le cardinal Renato Raffaele Martino, président du conseil pontifical Justice et Paix est en effet intervenu hier matin (cf. Zenit, 7 novembre) lors d’un congrès sur le thème « Ethique et environnement » organisé à l’athénée Regina Apostolorum.
Le cardinal précise aujourd’hui au micro de Radio Vatican : « La création est un don, mais pas un don dont on puisse disposer sans respecter la nature. C’est un don à l’humanité, qui a été donné à l’homme par le Seigneur. L’être humain est au centre des préoccupations pour l’environnement et le développement. Mais cette préoccupation ne veut pas dire que l’homme est le patron et peut faire tout ce qu’il veut sur l’environnement. Il doit être un sage administrateur. Tout cela est un don temporaire : nous devons le transmettre intact aux générations futures ».
Mais pour ce qui concerne le rapport entre politique, éthique et environnement, le cardinal ajoute : « L’écologie sociale, environnementale, politique, humaine, sont désormais interdépendants : il y a une interaction indispensable et nécessaire parce tous ces milieux doivent coopérer pour que l’homme soit au centre, dans le respect de la nature ».
« Tout ce que Dieu a créé, souligne le cardinal Martino, n’est pas imposé, mais est au service de l’homme qui doit administrer la nature. C’est pourquoi il est impossible de tomber dans un nouveau paganisme d’adoration de la nature. Nous adorons Dieu qui a créé la nature ».
Le cardinal Martino conclut sur la capacité de la planète de nourrir tous ses habitants: « La population, au fil des années, s’est stabilisée dans le monde. La croissance de la population mondiale tend à la normalisation. Il y a une grande possibilité, dans le respect de l’écologie, de produire les ressources alimentaires adéquates ».