Etats-Unis : Un « conservateur » à la Cour suprême ?

Enjeux d’une nomination récente

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ROME, Jeudi 3 Novembre 2005 (ZENIT.org) – Le président des Etats-Unis, George Bush, a désigné, lundi 31 octobre, un nouveau candidat à la Cour suprême, M. Samuel Alito. Cette nomination devrait relancer le débat sur l’avortement. La revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org) analyse les enjeux.

Juge à la Cour d’appel de Pennsylvanie, M. Samuel Alito a rédigé des arrêts remarqués, notamment au sujet de l’avortement.

En 1991 par exemple, il avait défendu une loi de Pennsylvanie dans laquelle était spécifiée qu’une femme devait prévenir son mari avant d’interrompre une grossesse (la Cour suprême de Pennsylvanie a annulé la loi).

Diplômé de Princeton et de Yale, il a travaillé au département de la justice sous Reagan, où il a représenté à 12 reprises le gouvernement devant la Cour suprême. Il a été aussi procureur fédéral en matière criminelle avant d’être nommé juge de la Cour d’appel de Philadelphie.

Sa confirmation au Sénat devrait donner lieu à de vifs débats entre Démocrates et Républicains. Les conservateurs, qui avaient obtenu le retrait du premier choix de M. Bush, l’avocate texane Harriet Miers, ont remercié M. Bush et promis leur soutien.

Avec cette nomination, la majorité de la Cour suprême qui définit les droits et libertés des citoyens peut basculer.

Selon l’Institut Guttmacher, un organisme spécialisé dans la « santé reproductive », le nombre d’avortements est aux Etats-Unis l’un des plus élevés des pays développés, comme le nombre de grossesses non désirées. En 2002, 1.29 million de femmes ont subi un avortement.

En 1992, la Cour suprême a reconnu aux États la possibilité de restreindre les modalités d’avortement. Depuis, les États ont passé 487 lois pour réduire le champ d’application. Le nombre d’établissements qui pratiquent l’avortement a diminué de 1000 en 10 ans.

Ces mesures font dire à certains spécialistes que si la décision de 1973 de la Cour était renversée, la vie des Américains n’en serait pas changée. Les États reprendraient alors la main sur cette question et, selon les estimations 21 d’entre eux interdiraient probablement l’avortement.

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ZENIT Staff

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